Selon les informations de RTL , la mise en place de récépissés pour lutter contre le contrôle au faciès est enterrée, "trop compliquée" à organiser.
Le 25 juin, Manuel Valls disait déjà ne pas vouloir "imposer un dispositif qui, très vite, tournerait au ridicule et serait inopérant". Début juin pourtant, le Premier ministre défendait ardemment la mesure.
"Je ne vois pas à ce stade comment ça marche"
Sur RTL
Selon RTL ce 11 juillet, les récépissés devant permettre de limiter les contrôles d'identité au faciès ne verront finalement pas le jour. Le journaliste explique:
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Après plusieurs semaines de concertation, le ministère de l'Intérieur a finalement décidé d'abandonner cette idée.
Les syndicats de policiers y étaient farouchement opposés. Tout comme la Commission informatique et liberté, qui estimait que le fichier qui découlerait de ces récépissés allait poser un sérieux problème.
"Le 25 juin déjà , lors d'un déplacement à Lyon, Manuel Valls s'était montré beaucoup plus prudent sur cette mesure qui consiste à délivrer un reçu à chaque fois qu'une personne est contrôlée:
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Je ne veux pas imposer un dispositif qui, très vite, tournerait au ridicule et serait inopérant.
Je ne vois pas, à ce stade, comment ça marche.
"Les syndicats de police hostiles à la mesure [beaucoup y voyaient un désaveu des policiers] affirmaient déjà que le ministre de l'Intérieur avait renoncé .
Si l'on remonte au 1er juin pourtant, on trouve un Jean-Marc Ayrault très favorable au dispositif. Sur BFMTV, il cite en exemple le Royaume-Uni qui a développé le système "sans problème":
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C'est une mesure qu'on va faire et qui n'a rien d'extraordinaire. [...] Elle est en préparation, le ministre de l'Intérieur y travaille.
C'est aussi un engagement qui a été pris.
"Toujours selon RTL, si le récépissé est abandonné, Manuel Valls garde d'autres pistes pour "rétablir la confiance" entre policiers et citoyens.