Et Rachida Dati vint à la rescousse de Jean-Pierre Jouyet

Publié à 08h43, le 11 juillet 2012 , Modifié à 09h02, le 11 juillet 2012

Et Rachida Dati vint à la rescousse de Jean-Pierre Jouyet
(Reuters)

La nomination de Jean-Pierre Jouyet à la tête de la Caisse des dépôts passe mal aussi bien à gauche qu'à droite. Certains socialistes ne lui pardonnent pas d'avoir participé au gouvernement d'ouverture de Nicolas Sarkozy en 2007. A l'UMP, on vise ses liens de grande amitié avec François Hollande et un soucis de "déontologie".

Et contre toute attente, c'est Rachida Dati qui arrive à sa rescousse. Invitée de France Inter ce 11 juillet, elle a estimé que Jean-Pierre Jouyet, au-delà de sa proximité avec le chef de l'Etat, était surtout "très compétent".

  1. Ami de Hollande et ministre d'ouverture sous Sarkozy

    Sur France Inter

    Jean-Pierre Jouyet, je l’ai connu comme directeur du Trésor et il faisait l’unanimité au ministère de l’Economie et des Finances, sur ses compétences et son accessibilité. Il traitait des sujets difficiles avec beaucoup d’humanité.

    Donc compétent, jamais contesté.

    Cet ode à Jean-Pierre Jouyet vient de Rachida Dati. Invitée de France Inter ce 11 juillet, l'ex-Garde des Sceaux a défendu son ancien collègue [Jean-Pierre Jouyet a été secrétaire d'Etat aux Affaires européennes en 2007]. Car depuis sa nomination à la tête de la Caisse des dépôts, les critiques fusent à droite comme à gauche.

    Sa grande amitiée avec François Hollande passe pour du favoritisme. Dans Le Figaro du 11 juillet, un ex-ministre de droite anonyme lance:

    On nous parle de République irréprochable et on nomme le meilleur copain du président à la tête de la Caisse !

    Chez les socialistes aussi on regrette l'application de la "volonté élyséenne": "Mais que voulez-vous... Jouyet est un ami".

    Aux soupçons de "cooptation", Rachida Dati rétorque:

    Quand vous avez toute une vie de combat uniquement sur votre travail et votre mérite, vous êtes agacé quand une amitié peut prévaloir sur une compétence.

    Ce n’est pas le cas de Jean Pierre Jouyet.  Qu’il soit ami de François Hollande c’est une chose, mais il est compétent d’autre part.

    Les socialistes n'acceptent pas non plus que cet homme de gauche ait participé au gouvernement d'ouverture de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2008. A l'UMP, Christian Jacob parle quant à lui de "problème de déontologie": son ancien statut de président de l'Autorité des marchés financiers serait source de conflits d'intérêt avec celui de patron de la Caisse des dépôts.

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