"A ce rythme, je ne lui donne pas six mois". C'est ce que déclare un des interlocuteurs patronaux d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, selon le Canard enchaîné. Chez les patrons, à Bercy, à Matignon … le très actif ministre agace.
Selon l'hebdomadaire, il use toujours de la même méthode : le bras de fer et, quand il le juge nécessaire, la menace de nationalisation.
"Arnaud ne peut pas sans cesse franchir la ligne jaune"
"Faire pression et prendre à témoin l'opinion". La méthode d'Arnaud Montebourg irrite ses interlocuteurs. Selon le Canard enchaîné, le ministre du redressement productif agace à tous les étages.
Les patrons, d'abord, avec qui il engage des bras de fer. Si ses collaborateurs parlent de "donnant-donnant", du côté des dirigeants d'entreprises ont indique qu'il ne peut pas être "contre la crise, contre la mondialisation, et contre les actionnaires".
Avec Shell, Arnaud Montebourg a menacé de nationaliser l'entreprise : "s'il faut recréer ELF, Essence et Lubrifiants de France, je n'hésiterai pas" a-t-il affirmé au PDG de l'entreprise.
Du côté de Matignon, le Canard enchaîné relaie aussi un certain agacement : "Arnaud ne peut pas sans cesse franchir la ligne jauneé. "Il la joue trop perso", glisse à l'hebdomadaire un conseiller du Premier ministre.
A Bercy, Arnaud Montebourg prend également beaucoup de place. Après un début de collocation compliqué avec Pierre Moscovici dans les murs du ministère de l'Economie, le ministre a dû envoyer un communiqué pour démentir les informations de la Tribune qui affirmait que l'Etat était prêt à entrer au capital de PSA.
Un hyperactivité qui amuse l'opposition. Sur France 3, Xavier Bertrand parlant de "Super-Montebourg qui vole d'entreprise en entreprise".