Moscovici - Montebourg: la colocation forcée de Bercy

Publié à 16h55, le 22 mai 2012 , Modifié à 16h59, le 22 mai 2012

Moscovici - Montebourg: la colocation forcée de Bercy
Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici en juillet 2008 (Reuters)

PLATES-BANDES - Au sein du gouvernement Ayrault, la concurrence entre ministères commence. A Bercy, il y a le pôle économie dirigée par Pierre Moscovici, et le pôle industrie réservé à Arnaud Montebourg. Alors quand les deux se mêlent, chacun grogne pour défendre son pré carré, et le fait savoir.

  1. "Montebourg est incontrôlable"

    Sur Le Monde

    D’un côté Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et bien décidé à prendre en main le "redressement de l’économie" et la "croissance". De l’autre, Pierre Moscovici , à la tête d’un grand ministère de l’économie, des finances et du commerce extérieur, qui n’apprécie pas que les rôles soient répartis sans lui.

    Le Monde, dans son édition du 23 mai, raconte comment les deux hommes forts de Bercy cherchent à défendre leurs territoires respectifs.

    Et, en l’occurrence, la première salve est tirée par commencer Arnaud Montebourg, définitivement expansionniste :

    Pierre est une homme délicat, on va s’entendre. A lui le redressement des comptes et la charge d’arracher des mesures de croissance au niveau européen, à moi le redressement de l’économie et la charge de faire pousser la croissance sur le terrain.

    Pas franchement d’accord avec cette idée de la division ministérielle, Pierre Moscovici répond, dans les colonnes du même article – et "tient à le préciser", souligne Le Monde :

    Le ministre des finances, ce n’est pas seulement l’homme des moyens, mais bien quelqu’un qui est engagé dans le changement politique.

    Ce n’est pas la première fois qu’Arnaud Montebourg donne l’impression de marcher sur les plates-bandes de ces collègues du gouvernement. Le 21 mai, il recevait tour à tour, dans la journée, les représentants syndicaux, rendant la démarche publique via un communiqué. Une médiatisation qui a surtout grillé la priorité au Premier ministre et arraché à un dirigeant socialiste un : "Montebourg est incontrôlable".

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