Ayrault : la tactique du "pas le pire"

Publié à 10h50, le 16 octobre 2012 , Modifié à 10h56, le 16 octobre 2012

Ayrault : la tactique du "pas le pire"
(Europe 1)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse l'intervention de Jean-Marc Ayrault ce matin sur Europe 1. Pour lui, le Premier ministre joue deux cartes : celle du sérieux et celle de l'apaisement. 

  1. Sérieux et apaisement

    Reprises et commentateurs de l'interview du Premier ministre par Jean-Pierre Elkabbach soulignent non sans raison sa volonté de reprise en main. Concédant des "erreurs" et des "bavures", non pas de sa part, mais du fait de ministres, Ayrault annonce la fin des couacs, en tout cas des déclarations personnelles sur des sujets n'étant pas de leur compétence.

    Le Premier ministre n'en reste pas là. Il tranche sur plusieurs sujets en débat. Et il le fait toujours dans le même sens, celui du sérieux et de l'apaisement.

    Le sérieux : pas question de remettre en cause l'objectif de limitation à 3% du déficit public en 2012. 

    L'apaisement : les œuvres d'art ne seront pas soumises à l'ISF; pas de redevance audiovisuelle sur les résidences secondaires. 

    Même si tout cela n'est pas forcément calculé, la tactique n'en est pas moins habile. Des socialistes, députés ou ministres, ont annoncé une nouvelle taxation. 

    Et puis Ayrault est arrivé… qui l'a enterrée. 

     

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