C'est l'autre passation numérique , après celle, symbolique, de la passation des pouvoirs sur les espaces de publication dépendant de l’Elysée : Jean-Marc Ayrault, nommé Premier ministre, devient de fait le grand patron des internets gouvernementaux.
Après elysee.fr, les .gouv.fr
C’est l’autre effet transition : ce mercredi 16 mai, à 10 heures, les sites en ".gouv.fr" vont passer sous la responsabilité de Jean-Marc Ayrault.
Nommé Premier ministre, mardi 15 mai, Jean-Marc Ayrault va prendre la main sur la galaxie du web gouvernemental :gouvernement.fr, évidemment, mais également education.gouv.fr, defense.gouv.fr, etc/
Moins symbolique, et moins scrutée, que la passation de pouvoir sur elysee.fr et ses nombreux espaces de publications – celle-ci est nettement plus conséquente en effectifs, et, surtout, en moyens financiers et humains.
Si les équipes dédiées à l’alimentation et à la définition des espaces numériques des sites en .gouv.fr sont propres à chaque ministère, qui jouissent d’une certaine autonomie en la matière, c’est bien le SIG - service d’information du gouvernement - directement rattaché au Premier ministre, qui assure une vraie mission de définition de la stratégie internet du gouvernement.
C'est auprès de Secrétariat général du gouvernement, qui dépend lui aussi de Matignon, qu'était rattachée la mission Etalab, qui a conduit, depuis un peu plus d'un an, la politique dite "d'opendata" du gouvernement, regardée comme un succès.
A l'inverse, L’un des gros #FAIL de l’équipe Fillon, en la matière, avait été le très décrié lancement du portail France.fr .
Premier constat : si le site symbole de la présidence avait été nettoyé à temps pour l'intronisation de François Hollande, ce n'est pas exactement le cas des autres sites.
Ci-dessous, une capture d'écran du site du ministère du Budget , mercredi 16 mai à 9h30, où Valérie Pecresse y est toujours présenté comme la ministre, alors que le gouvernement Fillon a démissioné le 10 mai dernier.
Effet collatéral de sa nomination à Matignon : les abonnements aux différents espaces de présences du premier ministre sont en (forte) augmentation.
Jean-Marc Ayrault a gagné près de 3.500 followers, passant de 26.431, mardi 15 mai à 17h, à sa nommination comme Premier ministre, à 30.036 le mercredi 16 mai, au matin.
Mais c’est en fait depuis le 6 mai, où l’éventualité d'une nomination se faisait de plus en plus pressante, que le rythme d'abonnement à son compte Twitter s'est accéleré :
Sur Facebook, le nombre d'abonnés à sa page fan a également augmenté, depuis sa nommination, passant de 6.041 à 6.642, à un rythme moins soutenu.
Un constat criant : Matignon est infiniment moins rentable que l’Elysée, sur internet : le 6 mai 2012, jour de son élection, François Hollande à gagné plus de 20.000 followers ...