"Bayrou, c'est comme le Sida" : la com' de crise en trois actes de Nicolas Sarkozy

Publié à 06h56, le 09 avril 2015 , Modifié à 07h04, le 09 avril 2015

"Bayrou, c'est comme le Sida" : la com' de crise en trois actes de Nicolas Sarkozy
© AFP

"Bayrou, c'est comme le Sida... Quiconque le touche meurt !" Mercredi 8 avril, Le Parisien rapportait ces propos attribués à Nicolas Sarkozy. Une phrase que l'ancien chef de l'État a, selon le quotidien, prononcée "devant quelques proches" mais catégoriquement démentie par l'intéressé. Ce dernier a même enclenché des "poursuites judiciaires" contre le journal. Mais cette réaction ferme de Nicolas Sarkozy n'est intervenue que dans un second temps.

Retour sur la communication de crise de l'ancien chef de l'État devant la polémique, au cours de la journée de mercredi.

# Ce qu'écrit Le Parisien

Dans un article (payant) consacré aux "centristes divisés face à l'UMP", Le Parisien écrit : "Quant aux relations entre Bayrou et Sarkozy, elles sont toujours aussi mauvaises. 'Bayrou, c'est comme le Sida... Quiconque le touche meurt !' a confié l'ancien chef de l'État devant quelques proches".

Le Lab relaye ensuite la phrase dans un article publié à 8h37.

# L'entourage de Sarkozy dément

La première réaction n'est pas venue de Nicolas Sarkozy lui-même mais de Véronique Waché, sa conseillère presse et communication. À 11h42, elle écrit :

Au même moment, Nicolas Sarkozy participe à une réunion avec les présidents UMP de conseils départementaux. Pas la tribune idéale pour réagir à un article de presse et à une polémique qui commence à gonfler.

# Sarkozy dément sur Facebook

Il faudra encore attendre plusieurs heures pour que Nicolas Sarkozy réagisse officiellement. Et c'est via son moyen de communication favori que le président de l'UMP le fait. À 18h52, Nicolas Sarkozy écrit un post Facebook, dans lequel il fait part de sa "stupéfaction" et de son "écœurement" devant ces propos qu'il assure n'avoir "jamais tenus". Il annonce également des poursuites judiciaires contre Le Parisien (l'auteure de l'article ainsi que le Directeur de la publication) et "tous ceux qui ont reproduit ou reproduiront ces allégations mensongères".

Un post qu'il a également relayé sur Twitter une vingtaine de minutes plus tard :

Pas suffisant pour calmer l'indignation qui se propage notamment chez les politiques :

Les associations sont également outrées, à l'image d'AIDES qui "exige des excuses" de Nicolas Sarkozy et invite les internautes à inonder l'ancien Président de messages de protestation :

# Sarkozy répond à AIDES sur Twitter

Dans la foulée de sa communication sur Facebook, le président de l'UMP répond ensuite directement, mais de façon publique, à l'association sur Twitter. Plusieurs messages, dans lesquels il dément à nouveau ces propos, explique qu'il "pense en ce moment à toutes les personnes frappées par le fléau du SIDA et blessées aujourd'hui par cette polémique diffamante" et se dit "profondément" blessé :

Une mise au point dont l'association a aussitôt pris acte, considérant "l'incident" comme "clos" :

Sans pour autant supprimer son premier message indigné.

Du rab sur le Lab

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