De tous les candidats à la présidentielle, François Bayrou a la particularité d’être courtisé par les deux camps, encore et encore, sans jamais recevoir de déclaration d’amour officielle.
D’un côté Nicolas Sarkozy qui plaidait l’unité nationale le 12 avril sur le plateau de Des paroles et des actes– façon d’appeler à lui le leader du modem sans le nommer. De l’autre Pierre Moscovici qui loue certaines de ses "options politiques" dans une interview au JDD.
Des idées plus proches de celle de Hollande
Sur lejdd.fr
Coincé entre l’extrême gauche et le centre, François Hollande ne veut pas donner de nom pour la composition de son éventuel futur gouvernement. Par contre, ses lieutenants prennent soin de ne se fermer aucune porte.
Démonstration avec Pierre Moscovici dans le JDD ce 13 avril. Même s’il concède des différences sur les questions économiques et sociales, d’autres thèmes les rapprochent :
En revanche, sur d'autres thèmes, comme la moralisation de la vie politique ou la conception de la République, il me semble que ce qu'exprime François Bayrou est plus proche de François Hollande que de Nicolas Sarkozy.
La veille, dans Des paroles et des actes, Nicolas Sarkozy n’assumait pas non plus son appel du pied à François Bayrou, tiraillé de son côté entre la réserve de voix de l’extrême-droite et celle des centristes. Mais l’ouverture était bien là, caché dans le terme d’ "unité nationale" :
J'ai toujours considéré que c'était un très mauvais service à rendre au pays, dans un pays de 65 millions d'habitants, où les passions sont si vives, que de ne gouverner qu'avec ses propres amis. Et face à M. Hollande, entouré de M. Mélenchon et de Mme Joly, moi je proposerai, le moment venu aux Français, un grand rassemblement de l'unité nationale.