François Bayrou, candidat Modem à la présidentielle, a décliné une invitation de Nicolas Sarkozy à se rendre dans son avion aux obsèques de Vaclav Havel, afin de couper court à toute interprétation sur un rapprochement. Pour notre blogueur Jegoun, la mise en évidence de ce refus par l'élu du Béarn, c'est la preuve qu'il n'a pas la stature d'un homme d'Etat.
L'envol de François Bayrou
Mes lecteurs ne me pardonneraient pas si je ne finissais pas l’année (je suis en vacances ce soir, ce qui ne m’empêchera pas de raconter des conneries dans mes blogs mais pour Le Lab, je ne sais pas) sans me foutre de la gueule de François Bayrou qui ne perd pas une occasion de faire parler de lui en se positionnant comme un homme d’état.
On dirait qu’il est arrivé au sommet de sa campagne.
M. Bayrou est très actif dans Google (il en faut). C’était un de mes premiers potes dans ce machin (j’en profite pour saluer Philippe Poutou et François Rebsamen qui, avec François Bayrou, sont les plus actifs de mes potes dans ce truc).
C’était un des premiers à rendre hommage à Vaclav Havel, ce qui ne mange pas de pain.
Cette fois, le voila qui refuse l’invitation de Nicolas Sarkozy de venir avec lui à l’enterrement. Il va être obligé de mettre les frais de transport dans les comptes de campagne parce que, médisant comme je suis, et malgré toute l’admiration que je peux avoir pour les défenseurs des libertés et tout ça, comme Vaclav Havel, j’ai du mal à penser qu’on puisse se rendre à l’enterrement d’un gugusse avec qui on a jamais bu une bière au comptoir autrement que pour que ça fasse jaser !
D’ailleurs, faire un communiquer pour dire qu’il refuse d’aller dans le même avion que Nicolas Sarkozy qui va à l’enterrement pour des raisons professionnelles, il est très fort.
Le président du Mouvement démocrate, qui avait annoncé lundi son intention de se rendre aux obsèques de l'ancien président tchèque, décédé dimanche, a précisé sur Europe 1 qu'évidemment, il participerait "à la délégation française" et qu'il rejoindrait le chef de l'Etat à l'ambassade de France à Prague.
Mais, a-t-il expliqué à M. Sarkozy, qui l'avait convié à voyager avec lui, "si j'allais dans son avion, j'étais absolument sûr des interprétations qui ne manqueraient pas d'être faites: Vous voyez, ce sont des signes de rapprochement'".
Voila un Monsieur qui s’imagine être beaucoup plus important qu’il ne l’est : tout le monde se fout du fait qu’il voyage dans le même avion que Nicolas Sarkozy. J’ignore si François Hollande se rendra aux obsèques ou s’il préférera, en tant que bon gauchiste, se rendre à celles de Kim machin en Corée mais ça ne me choquerait pas qu’un candidat à la Présidence de la République voyage dans l’avion présidentiel pour limiter les frais et montrer une vague cohésion nationale pour ce genre de formalité.
François Bayrou n’a donc pas la stature d’un homme d’état. Je le remercie de l’avoir rappeler à l’antenne de mon radio favorite.
Aussi sur le Lab : il se passe toujours quelque chose dans les avions
Sur lelab.europe1.fr
Les politiques ont-ils le mal de l'air ?
François Bayrou dans l'avion avec Nicolas Sarkozy ? Très peu pour le candidat Modem. Le président de la République à proposé à l'élu du Béarn de l'emmener avec lui, dans son avion, aux obsèques de Vaclav Havel. Mais le chef de l'Etat a essuyé une fin de non-recevoir, pour ne pas prendre le risque d'afficher une trop grande proximité, selon François Bayrou.
Et il faut dire qu'en politique, il se passe toujours quelque chose dans les avions . En 2002, Jospin se lâchait sur Jacques Chirac, en 2007 c'est Nicolas Sarkozy qui en profitait pour s'entretenir de manière plus ou moins privée avec les journalistes.
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