Benoît Hamon cible la "mafia" Front national et refuse de nommer Marine Le Pen par son prénom

Publié à 22h00, le 29 mars 2017 , Modifié à 22h00, le 29 mars 2017

Benoît Hamon cible la "mafia" Front national et refuse de nommer Marine Le Pen par son prénom
Benoît Hamon. © PHILIPPE LOPEZ / AFP

Benoît Hamon a-t-il finalement entendu les critiques de François Hollande, qui s’agaçait voilà trois semaines d’être "le seul à faire campagne contre Le Pen" ? Le candidat socialiste a en tout cas consacré une grande partie de son meeting à Lille, mercredi 29 mars, à un virulent réquisitoire contre Marine Le Pen et le Front national.

Le prétendant à l’Élysée s'est inquiété du "doute" qui saisit "la région" des Hauts-de-France et "qui a un nom, les Le Pen". "Le Front national colonise la société française, nous abreuve de questions répétitives, obsessionnelles. Il transforme une inquiétude légitime, prend cette colère, l'oriente, la transforme en haine de l'autre, en rejet de ce qui est différent", a-t-il prévenu.

L'ancien ministre de l'Éducation a ciblé Marine Le Pen, "une grande bourgeoise qui se prétend femme du peuple" et dont les principes, en matière "de laïcité ou sur les femmes" sont "toujours rétrogrades et réactionnaires". "Elle a hérité de son père des idées, des réseaux et des méthodes", a-t-il poursuivi, refusant de la nommer par son prénom :

 

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Cette candidate, je l'appellerai Madame Le Pen car elle est l'héritière totale de son père. Je l'appellerai Madame Le Pen car je ne ne veux pas tomber dans le piège de son imposture.

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Évoquant successivement "l'imposture démocratique", "historique" et "sociale" incarnée, selon lui, par la candidate du FN, Benoît Hamon a demandé :

 

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Comment appelle-t-on un groupe de femmes et d'hommes qui veulent imposer la loi du silence aux voix divergentes par l'intimidation permanente ? Comment appelle-t-on un parti dont la dirigeante mise en examen se joue de la justice, et refuse de se présenter devant elle ? Comment appelle-t-on un groupe dont la colonne vertébrale est une dynastie familiale entourée d'hommes sans scrupule. Dans d'autres pays, on appelle ça la mafia ! En France, on appelle ça le Front national.

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Pour le député des Yvelines, Marine Le Pen prépare "une France aux ordres, une France au garde-à-vous, une France muselée". Que ce soit en matière de chômage, de "l'austérité mortifère" pratiquée en Europe, du terrorisme, "pour chaque problème, [le Front national] ne cherche pas une solution mais un coupable", s'est indigné Benoît Hamon Hamon.

Selon lui, le Front national "aspire l'indignation des travailleurs, les monte les uns contre les autres, Français contre étrangers, salariés contre chômeurs, travailleurs pauvres contre bénéficiaires des minimas sociaux et tous contre les musulmans".

"Le Pen cherche des boucs émissaires, moi je propose des solutions aux Français", a-t-il encore assuré.

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