BILATERAL- Après l'aile gauche du PS qui a fait part de ces critiques sur l'union transatlantique, actuellement en négociations avec les Etats-Unis, c'est le ministre de l'Économie sociale et solidaire Benoît Hamon qui a fait part de ses réserves ce 2 mai sur France Inter.
"Posons nous déjà la question de l'intérêt réel de construire ce grand marché transatlantique quand les niveaux de protection, entre l"Europe et les Etats-Unis, n'ont rien à voir. Ils se protégent. Nous ne nous protégeons pas. Commençons par nous protéger, nous négocierons ensuite."
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait pourtant déclaré que la France était "favorable"à ce traité le 27 février dernier.
"Nous accueillons favorablement la perspective d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis, dès lors bien sûr que cet accord sera favorable aux deux parties, et qu'il contribuera à la croissance et à l'emploi à la fois en Europe, aux Etats-Unis, et en France."
En 1998, la France avait bloqué un projet initial d'accord transatlantique, redoutant de devoir faire trop de concessions sur le commerce agricole.
Le projet d'union transatlantique entre l'Europe et les Etats-Unis a été relancé par Barack Obama dans son discours sur l'état de l'Union en février 2013.
BONUS TRACK
Interrogé sur le blocage par Arnaud Montebourg de la vente de Dailymotion à Yahoo, Benoît Hamon ne croit pas qu'une telle décision nuise à l'image de la France à l'extérieur de ses frontières.
"Faut arrêter avec ces signaux à l'étranger. Est-ce que la France voit ses investissements direct à l'étranger reculer? Non. Cessons de décrire la France comme une sorte d'apocalypse économique auxquelles les investisseurs étrangers ne viendraient plus. Ils viennent."