Xavier Bertrand considère que ses électeurs ne l’ont pas choisi pour "faire barrage au FN"

Publié à 16h13, le 01 février 2016 , Modifié à 16h36, le 01 février 2016

Xavier Bertrand considère que ses électeurs ne l’ont pas choisi pour "faire barrage au FN"
Xavier Bertrand. © PHILIPPE HUGUEN / AFP

Xavier Bertrand nous refait le coup de la dernière chance, comme après les régionales, mais cette fois-ci, il ne se fait plus d’illusions. Interviewé par Atlantico le 31 janvier , le président de la Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie reconnaît que ses électeurs, qui l’ont plébiscité à 57,77% contre Marine Le Pen au second tour des régionales, ne l’ont pas élu pour barrer la route au Front national. Il raconte :

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Lors des dernières élections régionales, j'ai pensé, au début, que les gens, en votant pour moi, avaient voulu faire barrage au FN. En réalité, ils m'ont, ils nous ont,laissé une dernière chance. Ils nous ont dit : 'On veut bien vous croire, une dernière fois'. Cela m’oblige. 

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Cela l’oblige certes, même si Xavier Bertrand est conscient des limites des pouvoirs d’un président de région. "J’ai quand même quelques leviers d’action, estime-t-il, comme celui d’avoir "économiquement une fonction de VRP". Néanmoins, il sait qu’il ne peut répondre à toutes les attentes. Ce qui lui donne une idée de slogan-phare de présidence :

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Il faut arrêter de mentir aux gens : je suis un président zéro promesse, zéro faux-espoirs. Je sais toute la désillusion que cela peut créer dans les entreprises de faire des promesses et de ne pas les tenir.

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La rhétorique de la "dernière chance" n’est pas nouvelle chez Xavier Bertrand. Le 17 décembre dernier, au lendemain du second tour des régionales, il estimait déjà sur France Bleu Nord  que les électeurs du Nord-Pas-de-Calais-Picardie "m'ont donné, nous ont donné" une dernière chance. "C'est une dernière chance avant la présidentielle, avant qu'il y ait une catastrophe politique", disait-il.

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