Un étudiant de 20 ans en première année à l'EDHEC, l'école de commerce de Lille, a été grièvement blessé le 18 octobre en tombant d'un immeuble, ivre. Ses parents estiment qu'il a été "victime d'un bizutage", comme le raconte La Voix du Nord le 6 novembre, en détaillant les conditions de ce bizutage.
Un fait divers qui a fait réagir Ségolène Royal le même jour. La présidente de région Poitou-Charentes se demande quand le gouvernement fera enfin "appliquer la loi fermement" :
Très grave bizutage à l'EDHEC. Combien faudra t'il de victimes pour que les directions et le ministère fasse appliquer la loi fermement ? — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) November 6, 2013
Depuis 1998, le bizutage est un délit . Sans être obligatoirement accompagné de violences, de menaces ou d'atteintes sexuelles, bizuter peut être puni de 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende :
"Amener autrui, contre son gré ou non,à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations, ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatif est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.
"
Dans le cas de l'étudiant de l'EDHEC, le comité national contre le bizutage a saisi le ministère de l'Enseignement supérieur. Ironie de l'histoire, comme le souligne La Voix du Nord, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, est marraine de la Course Croisière EDHEC, un évènement organisée par l'association d'étudiants qui serait responsable du bizutage.