Le 25 octobre, lors d'un déplacement de Christiane Taubira à Angers, certains enfants accompagnant des membres de "La Manif pour tous" ont traité la ministre de "guenon" en agitant une banane. Dans La Croix de ce 7 novembre, la présidente du mouvement, Ludovine de La Rochère, condamne ces propos, parle d'un "incident isolé" et tente d'expliquer le silence des parents.
Elle suppose ainsi qu'ils ont "peut-être pensé qu'il s'agissait de paroles d'enfants sans importance".
Ludovine de La Rochère tient d'abord à se "désolidariser" de ces insultes et assure que les responsables du mouvement sur place n'ont rien entendu :
Ce qui s’est passé à Angers est un incident isolé, en rien représentatif de l’état d’esprit du mouvement.
Les responsables locaux de la Manif pour tous n’ont pas entendu ces propos lorsqu’ils ont été proférés, c’est pourquoi ils n’ont pas réagi sur le moment.
Puis elle suppose que si les parents de ces enfants n'ont pas réagi non plus, c'est qu'ils estimaient que ce n'était pas grave. Car proféré par des enfants, justement :
C’est vrai, les parents présents auraient dû intervenir. Peut-être n’ont-ils pas réalisé, ou pensé qu’il s’agissait de paroles d’enfants sans importance ?
Parents qui, on le suppose, ont bien dû donner à leurs enfants les bananes agitées au passage de Christiane Taubira.
Ludovine de La Rochère explique enfin qu'elle a rediffusé leur "charte d'action qui prône le respect de la personne" ainsi qu'un "document précis" sur le comportement à avoir lors d'un déplacement de ministre. Aucune sanction ne pourra cependant être prise après les insultes d'Angers, explique-t-elle :
Malheureusement, la Manif pour tous ne peut pas avoir l’œil sur chacun de ses sympathisants. Et dans un mouvement où tout le monde est volontaire, on ne peut pas prendre de sanctions.
Christiane Taubira a longuement réagi à ces insultes dans Libération le 6 novembre, dénonçant des "digues qui tombent".
>> Retrouvez la vidéo de ces insultes, ici.