Brice Hortefeux a vivement critiqué ce lundi 16 décembre la décision de François Hollande et de Laurent Fabius de boycotter la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, en février 2014, à Sotchi.
Invité d’Europe 1, l’ancien ministre de l’Intérieur, proche entre les proches de Nicolas Sarkozy, lance ainsi :
Je pense que c’est une mauvaise décision (…) parce que quand les athlètes français se rendent (…) à une compétition, c’est l’honneur de la France que de les accompagner et de les soutenir (…).
La décision de boycott français, énoncée dimanche 15 décembre par Laurent Fabius sur Europe 1, n’a pas été particulièrement justifiée par le chef de la diplomatie, mais Brice Hortefeux balaye d’un revers de la main une éventuelle manière de protester contre la situation des droits de l’homme en Russie :
(Participer à la cérémonie des JO), cela n’empêche en rien de défendre nos valeurs.
Brice Hortefeux conclut sa tirade en critiquant définitivement la politique étrangère de la France vis-à-vis de la Russie :
Et je pense même qu’il est indispensable, dans l’intérêt de la France et des Français, de renouer profondément le dialogue avec la Russie et ses autorités.
BONUS-TRACK: j’irai témoigner "avec plaisir" pour prouver les "faux" de Mediapart
Interrogé sur le renvoi du directeur de la police judiciaire parisienne, Brice Hortefeux chante sans surprise les louanges de l’ancien haut responsable de la police judiciaire :
Christian Flaesch est un grand policier, qui n’a commis aucune infraction, personne d’ailleurs ne le conteste.
On parle d’erreur déontologique, j’aimerais savoir laquelle.
Christian Flaesch avait prévenu l'ancien ministre de l'Intérieur d'un imminent interrogatoire, dans le cadre d’une plainte pour "faux" déposée par Nicolas Sarkozy contre un document diffusé en 2012 par le site d’information Mediapart relatif au financement de sa campagne électorale en 2007
Ainsi qu’il l’avait expliqué dans Le Monde le 9 décembre, Brice Hortefeux estime que le policier n’a fait aucunement une "faute" en le prévenant de son interrogatoire.
Mieux : il annonce même qu’il répondra "avec beaucoup de plaisir" aux questions du juge René Cros, qui instruit la plainte pour faux déposée par Nicolas Sarkozy :
(Me téléphoner pour me prévenir de cet interrogatoire) ce n’était pas une faute, c’est une coutume banale, j’allais dire classique, dans laquelle le responsable de la police judiciaire m’appelait pour me dire que je serai appelé à témoigner, ce que je vais faire avec beaucoup de plaisir.