PAS PREVU - C'est l'un des événements sportifs les plus regardés dans le monde. La portée symbolique et diplomatique des jeux Olympiques n'est plus à prouver, et y assister - ou non - peut être vecteur d'un message politique.
La petite phrase lâchée par Laurent Fabius au détour de l'émission Le Grand rendez-vous d'Europe 1/i>Télé/Le Monde n'est donc pas si anecdotique qu'elle pourrait sembler.
Ni lui ni le chef de l'Etat n'iront assister aux jeux Olympiques de Sotchi en février prochain, a-t-il en effet indiqué :
Ce n'est pas prévu d'y aller. Je souhaite beaucoup de succès à ces Jeux, mais il n'est pas prévu que les plus grandes autorités françaises s'y rendent.
Façon d'adoucir le propos , qui pourrait être interprété comme une désapprobation de la politique de la Russie (où se déroulent les Jeux), Laurent Fabius complète :
En revanche, je verrai mon homologue des Affaires etrangères, M. Lavrov, ce lundi.
La tenue des XXIIe jeux Olympiques d'hiver en Russie fait en effet l'objet de nombreuses critiques, en raison notamment de la mise en place d'une loi interdisant "la propagande de l'homosexualité devant un individu mineur" en Russie.
Par l'entremise de la ministre des Sports Valérie Fourneyron, la France s'était déjà dite "préoccupée" par cette loi. Récemment, Daniel Cohn-Bendit a demandé à François Hollande de ne pas assister aux JO pour ne pas donner l'impression de "cautionner" la politique de Vladimir Poutine.
Dimanche, Laurent Fabius a donc donné des gages à ceux qui dénoncent la politique russe, en annonçant que le chef de l'Etat n'irait pas assister aux jeux Olympiques d'hiver.
Toutefois, si François Hollande s'était rendu à deux reprises à Londres en août 2012 pour rencontrer les athlètes français, son prédécesseur avait annulé en 2010 sa venue aux jeux Olympiques d'hiver de Vancouver, pour cause d'agenda surchargé.
Sans qu'il soit question d'un quelconque différend avec le gouvernement canadien d'alors.