LE GROS AVERTISSEMENT - Le PNR (Passenger Name Record) est revenu à l’Assemblée nationale après les attentats qui ont frappé Bruxelles mardi 22 mars . Pour le Premier ministre Manuel Valls, ce fichier qui rassemble les données personnelles des passagers aériens est l’un des outils efficaces pour lutter contre le terrorisme. Mardi 22 mars, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, il a demandé aux parlementaires européens de "prendre leurs responsabilités" pour adopter ce fichier européen.
Manuel Valls a donné de la voix pour que le PNR soit enfin adopté. Il a notamment adressé un message aux parlementaires européens des groupe socialiste et écologiste :
"A mon tour, je le dis : il est temps de l'adopter. Et je dis notamment aux groupes socialiste et écologiste du Parlement européen : chacun doit prendre ses responsabilités.
"
Comme l’explique un journaliste de Libération dans son blog Les coulisses de Bruxelles, le PNR est bloqué au niveau européen depuis 2007. Et d’expliquer les raisons de ce blocage : "c’est une coalition composée des socialistes, des libéraux, des Verts et de la gauche radicale qui bloquait la création de ce fichier qu’ils considèrent comme portant une atteinte disproportionnée à la vie privée". Encore au début du mois, le 7 mars, les députés européens ont voté contre son inscription à l’ordre du jour.
Manuel Valls a demandé l’aide du Parlement européen :
"Le gouvernement de la France a besoin du soutien du Parlement européen, de tous. On a assez perdu de temps sur cette question.
"
Lors de la même séance de questions, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a jugé "irresponsable" de "retarder le vote sur la mise en place du PNR, car sans ce vote, nous ne serons pas en situation de protéger l'Europe face au risque terroriste".