Polémique des pigeons, taxation à 75% des très hauts revenus, réforme de l'ISF, retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013 … la communication autour du premier budget de la présidence de François Hollande aura été agitée.
Selon certains ministres et des conseillers de François Hollande, il s'agit même d'une bataille perdue.
Dans Libération, un conseiller du chef de l'Etat confie "avoir perdu" la bataille de la communication sur ce sujet. "Si je vous disais qu’on a été formidable je serais dingue", glisse-t-il. Ce même conseiller voit deux erreurs principales : avoir "sous-estimé le fait d’avoir affaire à des gens vocaux et manipulateurs de symboles" et avoir réaliser tardivement "que les Français ont mal aux impôts y compris s’ils ne les payent pas…
Le ministre du Travail, Michel Sapin, s'agace, dans le Figaro magazine, du manque de présence de certains de ses collègues du gouvernement pour défendre le projet de loi de finances 2013 :
Vous avez déjà vu des présentations de budget qui s'aboutissent pas à des montées au créneau ?
Il estime qu'il y a eu des erreurs de méthode dans la présentation du budget 2013. Le ministre juge que la loi de finances "a mêlé absolument tout". "Nous aurions mieux fait d'avoir un texte 'faisons payer les riches' et un autre 'agissons pour l'emploi'", considère-t-il.
Dans le même hebdomadaire, Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, reconnait que "sur les cent premiers jours, on s'est fait déborder". "Nous n'avons pas vu arriver l'échéance parce que nous ne nous étions pas fixé ce rendez-vous là", regrette-t-il.
Des erreurs que François Hollande ne souhaite pas rétirer avec le "pacte de compétitivité". Pour cela, le président de la République a lui même souhaité prendre la parole lors d'un rendez-vous public face à des entrepreneurs. Pas question d'enterrer le rapport Gallois et mise à l'écart du "choc de compétitivité" au profit d'un "pacte", moins brutal.