Pour son retour à la halle Freyssinet, François Hollande a parlé aux entrepreneurs. S'adressant à des patrons de PME, le chef de l'Etat a cherché les mots pour rassurer sur la stratégie de compétitivité que le gouvernement prépare.
Et elle sera bien basée sur le rapport Gallois, a déclaré le président de la République, balayant les informations parues dans la presse sur les fuites de ce rapport et les commentaires qu'elles ont suscitées
En revanche, François Hollande a pesé ses mots. S'il a confirmé un transfert des charges sociales des entreprises vers la fiscalité, le locataire de l'Elysée a souhaité que cela se fasse sans brutalité. "Ce basculement ou ce transfert se fera dans le temps", a-t-il annoncé.
Récusant le terme de "choc", il a préféré parler d'un "pacte de compétitivité" sous la forme d'un ensemble de réformes qui seront engagées tout au long du quinquennat.
Une explication qui arrive alors que la présentation officielle du rapport Gallois doit avoir lieu le 5 novembre. Dans le gouvernement, ce rapport a déjà provoqué des réactions. La droite parle de cacophonie. Par exemple, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, s'est indigné selon Paris-Match de la préconisation de l'exploitation du gaz de schiste par le rapport.
François Hollande a souhaité mettre en avant d'autres mots-clés que le "choc de compétitivité. Pour le chef de l'Etat, la question de la compétitivité ne se mesure pas qu'en termes de coût du travail mais aussi en "innovation", "recherche", "accès aux financements".
La salle parisienne a également vu une déclaration d'amour aux entrepreneurs. "Rien ne pourra se faire sans les entreprises, et encore moins contre", a déclaré le président de la République.
Le discours de François Hollande :