Fin juin, Nathalie Kosciusko-Morizet - ancienne porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy et aujourd'hui première critique de la stratégie de la droitisation - déclarait dans Dimanche Plus : "Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c'est que son objectif, à mon avis, n'était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras".
L'attaque est lourde de sens : Charles Maurras était un acteur de l'Action française prônant notamment un antisémitisme d'Etat. Il a soutenu le régime de Vichy et a été condamné pour cela à la réclusion criminelle à perpétuité.
Les critiques dans le camp de NKM ont fusé, notamment venant de Valérie Pécresse qui a défendu Patrick Buisson . Un mois après cette sortie, le JDD révèle une réflexion d'Henri Guaino sur cette polémique. Lui est plutôt en accord avec NKM.
Lorsque le JDD lui parle de la référence à Maurras, l'ancien conseiller "esquisse un sourire" et lance : "Il faut bien reconnaître que ce n'est pas inexact."
Il vante ensuite les mérites de NKM qui a défendu "des idées qui n'étaient pas les siennes."
L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, bien qu'il se soit plié aux directives de son candidat durant la campagne, n'a jamais été un partisan de la stratégie Buisson. Dans le documentaire "Les stratèges" , il confie ainsi :"Si on fait une campagne sur la division des Français ou pire, si on fait la guerre aux pauvres, la guerre aux musulmans ... On perdra."