Après le couac gouvernemental, la réunion de travail. Le 28 juillet, Le Parisien révélait que le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) allait confier en 2013 la gestion de sa plate-forme téléphonique à un prestataire délocalisé au Maroc. Moins couteux, celui-ci a remporté l'appel d'offres contre l'actuel prestataire Webhelp.
A partir de là, les déclarations du ministre du Redressement productif et du Président n'ont pas été unanimes. Arnaud Montebourg a demandé immédiatement une remise à plat du contrat quand François Hollande a souligné que "les règles de marché public" avaient été respectées.
Ces règles veulent en effet que ce soit le prestataire le plus compétitif qui soit systématiquement retenu. Les directives européennes interdisent qu'une clause de préférence nationale ou européenne soit rajoutée lors d'un appel d'offres.
Dès lors, comment reconsidérer le cas du Stif sans déroger à la règle ? Le 28 juillet, le ministre délégué aux Transports a indiqué que Jean-Paul Huchon - président de la région et en charge du Stif - était "en train de regarder comment régler la situation".
Ce 29 juillet, le JDD révèle que le dossier du Stif devrait passer entre les mains du ministère de l'Economie. Une réunion de travail serait prévue en début de semaine entre Jean-Paul Huchon et les équipes de Pierre Moscovici. Pistes de réflexion : mieux réguler ce code des marchés publics en interdisant le dumping social.
Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, s'empare également du sujet. Elle recevra le 31 juillet le syndicat des centres d'appels. En attendant, le marché qui concerne le Stif est suspendu.