Centres d'appels du Stif: Cuvillier tente un désamorçage de couac

Publié à 11h51, le 28 juillet 2012 , Modifié à 13h20, le 28 juillet 2012

Centres d'appels du Stif: Cuvillier tente un désamorçage de couac
Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports (Maxppp)

Y a-t-il eu un couac gouvernemental  à propos de la délocalisation des centres d'appels du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) au Maroc? Invité de France Inter ce 28 juillet, c'est le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier qui était en charge de désamorcer la polémique.

Il s'est donc lancé dans un exercice périlleux : être à la fois en accord avec François Hollande [qui a expliqué que "les règles en matières de marchés publics avaient été respectées"] et Arnaud Montebourg [qui souhaite que l'appel d'offres soit "remis sur le métier"].

Résultat : "Il y a bien eu une application des règles de marché public"mais "Jean-Paul Huchon est en train de regarder comment régler cette situation".

  1. "Il ne s'agit pas de protectionnisme"

    Sur France Inter

    Il y a eu une application des règles de marché public. (...)

    Je crois que le président Huchon est en train de regarder les conditions légales qui permettent de pouvoir régler cette situation.

    Invité de France Inter ce 28 juillet, le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, s'est lancé dans une explication assez paradoxale concernant la délocalisation des centres d'appels du Stif (le syndicat des Transports d'Ile-de-France) au Maroc. A l'entendre, tout s'est passé comme les règles le demandent mais la région Ile-de-France va quand même tenter de revenir en arrière.

    Les raisons de ce grand écart est à chercher dans le couac gouvernemental qui a suivi l'annonce de cette délocalisation : François Hollande et Arnaud Montebourg ont fait des déclarations contradictoires. Frédéric Cuvillier a donc tenté ce 28 juillet de ne désavouer personne, et surtout pas le chef de l'Etat.

    Ce dernier, tout en rappelant qu'il fallait "prévaloir le travail en France", avait soutenu la décision du Stif et de Jean-Paul Huchon:

    Il y a des règles en matière de marchés publics, elles ont été respectées dans ce cas. (...)

    Je ne suis pas favorable à ce que nous entrions dans une surenchère protectionniste.

    Frédéric Cuvillier lui fait donc écho sur France Inter en insistant :

    Il y a eu une application des règles de marché public. Il faut que le Stif soit attentif à ce qu'il n'y ait pas recours à des délocalisations qui ne sont pas indispensables. Il ne s'agit pas de mesure de protectionnisme.

    Dans le même temps, il a appuyé les propos d'Arnaud Montebourg qui souhaite que Jean-Paul Huchon "reconsidère la décision en remettant l'appel d'offres sur le métier." Ce qui donne dans la bouche de Frédéric Cuvillier :

    Des centres d'appels existent en France, il n'est pas nécessaire d'aller dans d'autres pays (...)

    Je crois que le président Huchon est en train de regarder les conditions légales qui permettent de pouvoir régler cette situation.

    Conclusion : tout s'est passé normalement, comme le dit François Hollande, mais la région Ile-de-France va voir si un retour en arrière est possible, comme le demande Arnaud Montebourg.

    Libération [article payant] explique ce 28 juillet, que le Stif peut faire jouer des "clauses sociales ou environnementales" pour qu'une entreprise française remporte l'appel d'offres. Cela pourrait être par exemple "une clause exigeant l'octroi d'une partie des em plois à des handicapés".

Du rab sur le Lab

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