Campagne de Sarkozy en 2007: vers une audition de l'ex-Premier ministre de Kadhafi?

Publié à 06h47, le 05 juillet 2012 , Modifié à 07h17, le 05 juillet 2012

Campagne de Sarkozy en 2007: vers une audition de l'ex-Premier ministre de Kadhafi?
Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi en décembre 2007, avant le sommet UE/Afrique (Reuters)

La justice poursuit son enquête sur un éventuel financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par Mouammar Kadhafi.

Selon les informations de Mediapart, le parquet de Paris souhaite entendre Baghdadi al-Mahmoudi, l'ex-Premier ministre libyen de Kadhafi. En mai 2012, ce dernier a affirmé qu'un tel financement avait bien eu lieu, à hauteur de 50 millions d'euros. Depuis, il n'a plus souhaité s'exprimer: "Je ne confirme pas et je ne démens pas."

  1. 50 millions d'euros de financement selon l'ex-Premier ministre

    Sur Mediapart

    Selon les informations de Mediapart, la justice française souhaite interroger l'ex-Premier ministre libyen de Mouammar Kadhafi dans son enquête sur un éventuel financement occulte de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

    Cet ex-Premier ministre, Baghdadi al-Mahmoudi, est actuellement en prison à Tripoli, le parquet de Paris aurait donc demandé l'aide internationale de la Libye pour l'auditionner. En mai 2012, c'est lui qui a affirmé qu'un tel financement avait eu lieu, à hauteur de 50 millions d'euros.

    Le 3 juillet, depuis sa cellule, il n'a pas voulu en dire plus:

    Kadhafi est parti, Sarkozy est parti. L'affaire est maintenant devant la justice française. Je ne peux rien dire. Je ne confirme pas et je ne démens pas.

     

    Le 28 avril, Mediapart a publié un document présenté comme une note issue des services secrets libyens signée par son chef de l'époque, Moussa Koussa. Selon cette note, le gouvernement de Kadhafi aurait décidé "d'appuyer la campagne électorale" de Nicolas Sarkozy pour un "montant de 50 millions d'euros". Elle ne précise pas si un tel financement a effectivement eu lieu.

    Depuis, Moussa Koussa a démenti et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "faux et usage de faux" et "publication de fausses nouvelles" contre Mediapart, à la suite d'une plainte de Nicolas Sarkozy.

    Depuis sa défaite à la présidentielle, Nicolas Sarkozy est en tout cas redevenu un justiciable comme les autres. Le 3 juillet, il a été confronté à une série de perquisitions dans son ancien cabinet d'avocat, ses nouveaux locaux et le domicile de son épouse. L'enquête concerne également le financement de sa campagne en 2007, cette fois-ci par Liliane Bettencourt.

Du rab sur le Lab

PlusPlus