Le 3 juillet, Noël Mamère menace de s'abstenir de voter la confiance au Premier ministre... puis se ravise. Que s'est-il passé entre-temps ?
Le député Europe Ecologie-Les Verts raconte à Rue89 qu'il a obtenu des engagements, encore "non officiels" du gouvernement pour que le projet de réacteur nucléaire Astrid "soit planté". Le tout grâce à "l'entremise de Cécile Duflot".
L'entremise de Duflot
Sur rue89.com
Je menaçais de ne pas voter et j’ai dit à Cécile Duflot : il faut des assurances pour que ça change.
J’ai eu des échanges avec elle et par son entremise avec Delphine Batho [la ministre de l’Environnement, ndlr], puis avec le cabinet du Premier ministre. Je leur ai dit : vous allez nous flinguez si vous ne dites rien et maintenez ce projet.
Nous serons reçus lundi soir et j’ai reçu l’assurance –non encore officielle– que ce projet serait planté.
Noël Mamère raconte le 4 juillet à Rue89 pourquoi il a finalement accepté de voter la confiance à Jean-Marc Ayrault. Le matin même, il menaçait en effet de s'abstenir.
Entre-temps, le député Europe Ecologie-Les Verts a réussi à obtenir une concession écologique de la part du gouvernement. Il a fait pression au sujet du projet Astrid: un réacteur nucléaire dit de quatrième génération qui fonctionne au plutonium. Pour Noël Mamère, les socialistes ne pouvaient pas commencer leur mandat en rouvrant ce chantier.
A défaut d'avoir un ministre de l'Ecologie issu de son parti, il est donc passé par Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des territoires et du Logement. Et grâce à son "entremise", a pu négocier directement avec la ministre concernée - Delphine Batho - puis le cabinet de Jean-Marc Ayrault.
Au final, selon Noël Mamère, le cabinet lui a promis que le projet Astrid serait "intégré dans la conférence environnementale", qui doit avoir lieu en septembre. En échange, il leur a accordé son vote:
J'ai décidé de leur accorder le bénéfice de la bonne foi.