"Celui qui ne prenait pas la lumière" : comment Jean-Christophe Cambadélis voit son concurrent au congrès du PS Christian Paul

Publié à 12h18, le 12 avril 2015 , Modifié à 14h59, le 13 avril 2015

"Celui qui ne prenait pas la lumière" : comment Jean-Christophe Cambadélis voit son concurrent au congrès du PS Christian Paul
Christian Paul et Jean-Christophe Cambadélis © AFP/Montage Le Lab

Jean-Christophe Cambadélis sort la sulfateuse contre les frondeurs. Et d’abord contre leur chef de file en vue du congrès socialiste, le député de la Nièvre Christian Paul. Invité du Grand Rendez Vous Europe 1 – iTÉLÉ – Le Monde, le premier secrétaire du Parti socialiste – en campagne pour sa réélection-  a estimé que son concurrent avait avant tout été choisi pour sa capacité à ne pas faire de l’ombre aux autres. Reprenant des propos attribués à un autre frondeur, le conseiller général de l’Essonne Jérôme Guedj, Jean-Christophe Cambadélis a dit à propos de Christian Paul :

On a choisi le plus petit dénominateur commun, celui qui ne prenait pas la lumière. Et comme ça, ça ne gêne personne.

Et ce n’est pas la seule critique que le premier secrétaire du Parti socialiste a réservée aux socialistes dits frondeurs. Un peu plus tôt, alors que ses interlocuteurs l’interrogeaient sur les critiques émises par l’aile gauche du parti socialiste sur sa motion "chewing-gum"  pour le congrès de Poitiers - elle rassemble des socialistes les plus libéraux à Martine Aubry - Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé "un petit jeu qui vise à blesser les uns et les autres". Et d’avertir déjà les frondeurs :

Il faut que ça cesse et s’il y a une majorité forte au congrès de Poitiers, ce petit jeu cessera. Il y aura une majorité et une minorité. Il n’y aura pas une fameuse commission de synthèse.

Jean-Christophe Cambadélis a aussi profité d'une question sur le soutien apporté par Martine Aubry à sa motion pour sous entendre que les frondeurs agissaient contre l'intérêt général du parti. Il a déclaré :

Il y a une confusion, c’est qu’on aurait  voulu que Martine Aubry prenne la tête des frondeurs. Elle n’a pas voulu. Voilà, elle a cherché l’intérêt général du Parti socialiste, de la gauche et du gouvernement.

[Edit 13/04] Jérôme Guedj informe le Lab, lundi 13 avril, qu'il dément les propos qui lui ont été attribués par Jean-Christophe Cambadélis sur Christian Paul ("plus petit dénominateur commun", "qui ne prend pas la lumière"). Le conseiller général de l'Essonne ajoute qu'après s'être entretenu avec le Premier secrétaire du Parti socialiste, ce dernier a reconnu avoir relayé une "invention de journaliste".

Les deux hommes se sont d'ailleurs expliqués sur Twitter, dimanche soir, avec des versions légèrement différentes. Si Jérôme Guedj insiste sur la citation reprise "à tort" par le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis indique seulement que Jérôme Guedj a démenti ses propos. Il n'empêche, pour le conseiller général de l'Essonne, la polémique est close.

 

[Bonus Track] UMP = Droite Américaine, Droite forte = Tea Party

Pour Jean-Christophe Cambadélis, Nicolas Sarkozy est le "grand diviseur français". Alors que ce dernier veuille faire de l’UMP "les Républicains", cela le fait doucement rigoler. Pour lui, c’est clair Nicolas Sarkozy – longtemps surnommé "l’Américain" - s’est directement inspiré de la droite américaine. Il dit :

Les Républicains, je trouve ça extraordinaire. Nicolas Sarkozy est à ce point fasciné par M. Bush qu’il en a repris le sigle. C’est la droite américaine.

Et de filer la métaphore :

Ah non, non ce sont les Républicains américains. Ils ont même avec la Droite forte, le Tea Party. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus