Ces détails qui vous ont peut-être échappé sur l’annonce de candidature de Manuel Valls

Publié à 19h40, le 05 décembre 2016 , Modifié à 19h49, le 05 décembre 2016

Ces détails qui vous ont peut-être échappé sur l’annonce de candidature de Manuel Valls
Manuel Valls annonçant sa candidature à la présidence de la République. © Captures d'écran BFM TV.

>> Les réseaux sociaux

Ça n’aura pas tardé. Manuel Valls n’avait pas encore terminé son discours de candidature à Evry que son équipe de com’ a mis à jour ses biographies Twitter et Facebook. Sur ces réseaux sociaux, Manuel Valls n’est d’ores et déjà plus Premier ministre mais "candidat à la présidence de la République". Sa démission de Matignon, annoncée lors du même discours, interviendra "dès demain", mardi 6 décembre.

Il a également aussitôt changé sa photo de profil, se montrant sans veste avec une campagne que l’on imagine française dans son dos.

>> En avant la diversité

La vidéo de 2009 de Manuel Valls demandant à ce qu’on ajoute "quelques blanc, quelques white, quelques blancos" lui collait à la peau. Pour vanter son image de rassemblement d’une France diverse, le futur ex-Premier ministre a bien mis en scène la diversité derrière lui et son pupitre lors de son annonce de candidature. Et tout cela dans cette ville d’Evry, "jeune, populaire, une école de la vie".

>> Coucou Macron

Si Manuel Valls a classiquement attaqué la droite et l’extrême droite durant son discours, il s’en est pris aussi violemment à Emmanuel Macron. Son ancien ministre de l’Economie, candidat à la présidentielle sans passer par la primaire du PS, est en effet sur le même créneau politique que lui. Alors, ce fan du FC Barcelone attaque :

"

Ici à Evry, je sais la force de notre jeunesse. Je veux que la jeunesse, toute la jeunesse de mon pays, réussisse. Parce que je suis un élu de ces quartiers populaires, je sais que nous n’avons pas répondu à ces attentes. La réussite ne se mesure pas au montant du compte en banque, mais à la lumière que l’on a dans les yeux. (…) Il faut dans ce monde une expérience forte. Elle ne s’invente pas, elle ne s‘improvise pas. J’ai cette expérience, et je veux la mettre à profit.

"

La référence est limpide aux propos d’Emmanuel Macron qui estimait que les jeunes devaient "avoir envie de devenir milliardaires" et qui lui s’était déclaré candidat à Bobigny, mais sans public.

>> Service minimum sur la primaire

Dans son discours, Manuel Valls s’est présenté comme le possible rassembleur de la gauche, celui qui pourrait lui éviter une cuisante défaite au premier tour en 2017. C’est pour cela, dit-il, qu’il est candidat "à la présidence de la République". Et la primaire de la BAP ? Pas un mot ou presque. Il a fait service minimum sur le sujet, ne soulignant pas qu’il était candidat à ce scrutin pré-présidentiel organisé par le PS mais tout disant que "la primaire qui s’ouvre est un formidable moyen pour récréer l’unité".

>> Les allusions

Dans son discours, l’observateur politique avisé aura retrouvé plusieurs allusions ou phrases pouvant faire référence à d’autres anciens candidats à l’élection présidentielle. Ainsi a-t-il lancé un "rien n’est écrit, nos vies valent mieux que leurs pronostics" qui rappelle furieusement Olivier Besancenot. En 2002, le candidat à l’Elysée de la LCR avait pour slogan : "nos vies valent plus que leurs profits". Hasard ou discours censé toucher le cœur de sa gauche ?

"Je veux tout donner pour la France qui m’a tant donné", a-t-il ensuite ajouté dans une phrase qui rappelle le slogan de campagne pour la primaire de Nicolas Sarkozy. "Tout pour la France" était également le titre du livre de l’ancien chef de l’Etat. Avec le succès qu’on lui connait.

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