"C’est un piège, une manoeuvre" : Jean-Marie Le Pen dénonce le "congrès postal" qui doit l’écarter du FN

Publié à 07h39, le 03 juin 2015 , Modifié à 07h39, le 03 juin 2015

"C’est un piège, une manoeuvre" : Jean-Marie Le Pen dénonce le "congrès postal" qui doit l’écarter du FN
Le dialogue ne semble pas prêt d'être renoué entre le père Le Pen et sa présidente de fille. © LIONEL BONAVENTURE / AFP

La bataille entre Jean-Marie Le Pen et sa fille, Marine, présidente du FN, va se poursuivre en justice. Le fondateur du FN a en effet décidé d’assigner en justice le parti frontiste concernant son exclusion. "J’ai été victime d’une infamie de la part du bureau politique du Front national. Je demande raison à la justice", explique-t-il sur Europe 1 , ce mercredi 3 juin.

Toujours aussi remonté contre sa fille, et surtout contre Florian Philippot – "Je ne suis pas en guerre contre le FN, je suis en guerre contre monsieur Philippot", reconnaît-il -, Jean-Marie Le Pen dénonce le "congrès postal" qui doit entériner d'ici mi-juillet sa mise en retrait de la présidence d’honneur du FN. Il développe, y voyant "un piège" :

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C’est un congrès ou on va répondre par oui ou par non à 5 questions différentes, c’est une manœuvre, c’est un piège. Moi j’aime les vrais congrès avec des délégués comme ceux qui m’ont désigné comme président d’honneur.

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Dans Le Parisien de ce mercredi, un de ses proches s'agace à propos de ce "congrès" joué d'avance :

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Ils agissent comme s'il était déjà exclu, alors même que ce sont les militants qui auront à se prononcer au moment de l'AG extraordinaire.

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Pour preuve que le FN a commencé à tourner la page "Jean-Marie", "sa carte de crédit du Front national lui a été retirée", écrit le quotidien. Son bureau au siège du parti, à Nanterre, a également été réattribué sans même attendre le verdict des adhérents frontistes. Esseulé après que ses proches Bruno Gollnisch et Marie-Christine Arnautu ont été écartés de deux commissions du FN, Jean-Marie Le Pen "condamne cette purge". "Je le déplore et suis bien obligé de m’en rendre compte", confie à Europe 1 "le Menhir" qui dit "pleurer sur la loyauté et la franchise".

Alors qu’il disait vouloir "calmer le jeu" et renouer le dialogue avec la présidente du FN , l’ancien finaliste de la présidentielle de 2002 assure que ce dialogue n’a toujours pas été rétabli. "C’est de la volonté propre de Marine Le Pen", regrette Jean-Marie Le Pen. Il se dit par ailleurs "ouvert à toutes les propositions positives", tout en y croyant, semble-t-il, que moyennement.

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