Chirac condamné : tout ce qu'il faut savoir

Publié à 15h24, le 15 décembre 2011 , Modifié à 07h34, le 16 décembre 2011

Chirac condamné : tout ce qu'il faut savoir
L'un des avocats de Jacques Chirac, Me Kiejman, face aux journalistes, jeudi, à l'annonce de la condamnation de l'ancien chef de l'Etat. (Maxppp)

TABLEAU DE BORD - Jeudi, Jacques Chirac a été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Quelles ont été les réactions de la classe politique ? Quels enseignements en tirer ? Comment cette condamnation est-elle perçue à l'étranger ? Le Lab a sélectionné pour vous le meilleur du web sur le sujet.

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  1. Chirac condamné à deux ans de prison avec sursis

    Sur BFM TV

    • Jeudi matin, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois ficitfs de la ville de Paris. Voir ici les attendus du jugement.

    Le rappel des faits (BFM TV)

    • Jacques Chirac n'est pas le seul puni. sept autres protagonistes  de l'affaire, dont l'ancien syndicaliste Marc Blondel ou Jean de Gaulle, le petit-fils du général, ont également été sanctionnés jeudi matin.
  2. Chirac ne fait pas appel

    Sur liberation.fr

    Bien que contestant "catégoriquement le jugement de fond", Jacques Chirac a décidé jeudi soir de ne pas faire appel de sa condamnation à deux ans de prison avec sursis.

  3. Sarkozy salue "l'engagement constant" de son prédecesseur

    Sur elysee.fr

    L'Élysée a envoyé aux rédactions et publié sur son site  un bref communiqué dans lequel Nicolas Sarkozy annonce "qu'il ne lui appartient pas de commenter" cette décision de justice. Mais il va le faire quand même.

    Sur les 59 mots du communiqué ci-dessus, trois d'entre eux (en gras ci-dessous) attirent particulièrement l'attention. 

    "

    Ces circonstances ne doivent pas faire oublier l'engagement constant de Jacques Chirac au service de la France, ce qui lui vaut et lui vaudra encore l'estime des Français.

    "

    Ce communiqué a aussi fait l'objet de deux tweets que vous pouvez consulter en cliquant ici puis ici .

  4. Les autres réactions politiques

    Sur lemonde.fr

    Retrouvez sur le site du Monde l'ensemble des réactions politiques  à la condamnation de Jacques Chirac.

    A voir aussi, une compliation de réactions en vidéos sur le site de France TV infos.

  5. Les quatre vidéos du jour

    Sur twitter.com

    Quatre vidéos ont été particulièrement partagées sur Twitter après l'annonce de la condamnation de l'ancien président en fin de matinée ce jeudi.

    1 ) Le vieux tube des Wampas sorti en 2006 "Chirac en prison", ici enregistrée en 2008, en live avec le groupe Louise Attaque.

    2) Une vidéo dans laquelle Anh Dao Traxel, la fille adoptive de Jacques Chirac considère ce procès et ces deux ans de prison avec sursis "indigne".

    3 ) Un sketch des Guignols de l'Info  "Le bon, la brute et le truand" appliqué à la présidentielle de 2002 avec respectivement Lionel Jospin, Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac.

    4 ) La légendaire et véritable musique de campagne de Jacques Chirac en 1981.

  6. Les analyses des éditorialistes

    • Pour Christophe Barbier, le patron de L'Express : "justice est faite".
    • Pour sa part, Béatrice Houchard, du service politique du Figaro, estime que "la justice est passée sévèrement."
  7. Les dessins de presse

    Sur cartoons.courrierinternational.com

    • Le compte Twitter officiel  de Charlie Hebdo en a profité pour ressortir la couverture de l'hebdomadaire satirique du 4 décembre 1996.
    • Le site de l'hebdomadaire Courrier International met en ligne un dessin de Kroll dans le quotidien belge Le Soir. Cliquez-ici pour le voir.
  8. Un jour historique au Palais de Justice

    Sur twitter.com

    La photo ci-dessus est extraite du fil Twitter de François Pitrel, journaliste à BFMTV accompagné de la légende :

    "

    Grosse affluence au procès #chirac, les caméras et les trépieds volent...

    "
  9. L’Intouchable

    Le débat du jour est stérile.

    Arbitrer entre ceux qui se lamentent sur l’ancien président, vieilli, usé, fatigué qui ne mérite pas d’être condamné et ceux qui se réjouissent qu’il l’ait été enfin (condamné) n’a strictement aucun intérêt.

    Jacques Chirac condamné à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois ficitfs de la ville de Paris.

    Jacques Chirac lui-même n’a aucun intérêt. 

    Pas davantage que l’affaire qui lui vaut sa peine.

    Cette énorme anomalie judiciaire, comparable au jugement dans l’affaire des écoutes téléphoniques de l’Élysée , sous François Mitterrand (jugée en 2005 pour des faits datant de 1983 à 1986…) doit plutôt nous inciter à avancer pour nous poser et surtout répondre à plusieurs questions que je vous soumets dans le désordre. Et je suis sûr qu’il en est d’autres…

    Jusqu’à quand allons nous vivre dans un pays dans lequel on peut élire mais surtout réélire une seconde fois (et encore on ne peut plus dépasser les deux mandats…), une femme ou une homme qui est menacé(e) par la justice ?

    Pourquoi ne mettrait-on pas en place des procédures qui permettent éventuellement de profiter de la période entre deux élections présidentielles pour qu’une juridiction spéciale se prononce dans le cas où un président mis en cause voudrait se représenter, notamment pour échapper à la justice cinq ans de plus ? Et lorsque je parle de juridiction spéciale, je ne pense pas au Conseil constitutionnel qui s’est déshonoré en validant le résultat de la présidentielle de 1995 (on sait désormais que les comptes d'Édouard Balladur et de Jacques Chirac n'étaient pas valides).

    Mais si nous regardons autour de nous, la situation n’est pas plus reluisante.

    Comment acceptons-nous que les marchés dictent leurs lois à des pays en démettant des politiques élus par leurs peuples pour cause de mauvaise gestion, alors que jamais on ne reconnaîtrait une telle capacité à la justice ? Il est tout de même absolument incroyable qu’il ait fallu attendre l'alibi de la crise économique pour que Berlusconi pourtant cerné de toutes parts par les juges depuis des années soit enfin balayé du pouvoir en Italie !?

    Alors, de grâce, oublions Chirac !

    Passons à la suite.

    Et changeons enfin le système qui fait du président de la Ve République un élu si puissant qu’il peut toujours rester "intouchable" pendant dix ans.

    Post scriptum :  on remarquera au passage qu’un ancien premier ministre comme Édouard Balladur est finalement dans la même situation de protection qu’un président. Il aura fallu 16 ans (!) pour que la justice se penche enfin sur le financement de sa campagne de 1995…

  10. Tout le monde en parle

    Du Canada à l'Australie, en passant par les Emirats arabes Unis et le Royaume-Uni, la condamnation de Jacques Chirac fait réagir le monde entier.

    Au Canada, les J.T.  évoquent la "culpabilité de Chirac pour corruption", tout comme la chaîne d'info arabe Al Jazeera.

    Idem pour les Etats-Unis, dont voici un extrait du J.T. de CNN

    Au Mexique, comme en Espagne, la version locale du site internet de la chaîne CNN relate : "Un juge condamne Jacques Chirac pour corruption et malversations de fonds". En Australie, "Chirac reconnu coupable dans le procès pour corruption". Autre exemple, la presse allemande observe qu'"aucun citoyen n'est au-dessus de la loi."

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