Publié à 10h06, le 28 novembre 2013 , Modifié à 10h20, le 28 novembre 2013

Christian Eckert va présenter "dans les jours qui viennent" des propositions sur les retraites chapeau

Alors qu'Arnaud Monteborg menace d'une loi après les révélations sur la retraite chapeau -finalement abandonnée- de Philippe Varin, PDG de PSA, c'est le pouvoir législatif qui passe la seconde, en la personne de Christian Eckert.

Le rapporteur général de la Commission des finances de l'Assemblée nationale et député socialiste a reçu l'ordre de son boss, Bruno Le Roux, de réfléchir à cette question des retraites chapeaux. Et il annonce ce 28 novembre sur Europe 1 qu'il présentera bientôt des "propositions" sur le sujet :

Il faut explorer toutes les solutions. Elles posent des problèmes constitutionnels, des problèmes de libertés individuelles, de liberté d'entreprendre.

Mais en tout cas Bruno Le Roux [patron du groupe PS à l'Assemblée, NDLR] m'a demandé de lui faire des propositions et c'est ce que je vais faire dans les jours qui viennnent.

Voir la vidéo :

Christian Eckert annonce ensuite avoir déjà une petite idée des pistes à explorer, et va à l'encontre de l'analyse de Pierre Moscovici, qui plaidait pour "l'autorégulation" sur ce sujet :

L'autorégulation, ça ne marche pas. Il faut utiliser d'autres leviers. Par exemple on peut asujettir les aides aux entreprises à des comportements conclus dans des conventions

Il faut conditionner les aides, et on peut même aller jusqu'à regarder sur le crédit d'impôt compétitivité emploi. Je vous signale, si vous ne le savez pas, que Peugeot va percevoir 54 millions d'euros de crédit d'impôt compétitivité emploi.

Christian Eckert et la gauche font-ils là ce qu'ils ont tant critiqué chez Nicolas Sarkozy, à savoir légiférer sous le coup de l'émotion ? Non, selon l'intéressé :

Il faut laisser un petit peu de temps. Les lois de circonstance sont un phénomène qu'on a souvent dénoncé. Et c'est un piège dans lequel nous n'allons pas tomber. Nous travaillons régulièrement depuis 18 mois sur ces questions de rémunération et de taxation. [...]

Je viens de dire - et les mots ont un sens- que je ferai des propositions, et que ces propositions feront l'objet d'un examen avec nos collègues députés, et avec le gouvernement bien sur.