LE MOT DU JOUR - Multi attaquée à sa droite depuis sa nomination, Christiane Taubira s'est jusque là montrée très discrète, glissant un simple "C'est mon action et mes résultats qui parleront pour moi", à la sortie du conseil des ministres le 23 mai.
En privé, la ministre de la Justice se lâche davantage. D'où ce texto envoyé, selon Le Monde, à Gabriel Cohn-Bendit: "Dommage simplement que je ne puisse pas répondre aussi librement qu'avant, étant tenue par la nature régalienne de ma charge. Sinon, j'aurais déjà pulvérisé ces bavasseurs."
"Dommage que je ne puisse pas répondre aussi librement qu'avant"
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Te fais pas de soucis, j'aime que les ennemis (ce ne sont plus des adversaires) se découvrent.
Dommage simplement que je ne puisse pas répondre aussi librement qu'avant, étant tenue par la nature régalienne de ma charge.
Sinon, j'aurais déjà pulvérisé ces bavasseurs.
Voici le texto envoyé à Christiane Taubira à son ami Gabriel Cohn-Bendit et rapporté par Le Monde ce 24 mai. Depuis sa nomination et son intention de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs, la nouvelle Garde des Sceaux est la cible préférée de la droite. Au point d'ailleurs d'être au coeur de fausses rumeurs.
Répondre du tac au tac semble pourtant démanger la ministre qui regrette sa liberté de parole perdue, bienséance "régalienne" oblige. Elle confesse par sms son envie de "pulvériser ces bavasseurs". Mot qui, après vérification de rigueur, désigne une personne médisante.
Jusque là, Christiane Taubira n'a pas réagi officiellement. Autour d'elle, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, s'est dite "atterrée" par ces attaques, d'autres ont critiqué le bilan du précédent gouvernement en matière de justice... Mais rien de frontal.