Christiane Taubira défend les vacances lointaines de Filippetti et de Fabius

Publié à 08h45, le 11 janvier 2013 , Modifié à 08h45, le 11 janvier 2013

Christiane Taubira défend les vacances lointaines de Filippetti et de Fabius
Christiane Taubira. (Capture d'écran Canal Plus)

VACANCES – Invitée de la matinale de Canal Plus, Christiane Taubira a été interrogée, à l’occasion de la rubrique "Normal/Pas normal ?" sur les vacances au large d’Aurélie Filippetti et de Laurent Fabius, malgré les consignes de François Hollande.

Pour la ministre de la Justice, l’intense travail ministériel justifie des plages de repos afin de ne pas perdre en efficacité :

Ecoutez, nous dormons très peu, nous travaillons intensement, nous affrontons des agressions terribles.

Il est bon pour notre efficacité au service des français que nous puissions de temps en temps respirer.

Relancée sur les consignes du chef de l’Etat, Christiane Taubira insiste sur les dérogations qui ont pu être accordées par l’Elysée, selon la communication officielle :

C’est une exception donnée par le président. Une exception donnée par le président.

C’est ainsi qu’Aurélie Filippetti avait expliqué au Lab son séjour à l’Île Maurice, expliquant que François Hollande l’avait "autorisée à partir".

Quant à Laurent Fabius, il a reconnu avoir pris "quelques jours de repos" à Zanzibar.

Quelques jours après Noël, à l’occasion d’un article consacré au démontage d’une rumeur sur l’utilisation d’un avion officiel de la République, Matignon avait, de son côté, assuré au Lab, que "seuls deux ministres [avaient] obtenu une dérogation de l’Elysée pour passer les fêtes de fin d'année loin de la métropole", citant les ministres "Victorin Lurel et George Pau-Langevin […] dans les îles avec leurs familles".

Au-delà des consignes de François Hollande, c'est surtout toute la séquence de la communication élyséenne au moment des fêtes de fin d'année, construite sur la démonstration d'un gouvernement pleinement en action, qui prend l’eau, à l’annonce de ces vacances lointaines de la part de poids lourds du gouvernement de François Hollande.

Dans son édition du 25 décembre, Le Parisien expliquait ainsi, au chapitre des "consignes de Hollande" :

La semaine dernière, le président a fait passer le message à sa manière : « Il nous a dit que chaque jour de l’année devait être un jour utile », souffle un ministre.

Tout le monde a compris : pas question de prendre le large à plus de deux heures de Paris en avion.

Il faudra se montrer présent, à l’inverse d’août dernier où, à peine nommés, beaucoup s’étaient égaillés quinze jours dans la nature alors que la crise empirait.

Du rab sur le Lab

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