ALTERNANCE - L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant "regrette" que le ministère de l'Intérieur, désormais occupé par Manuel Valls, ait décidé de se désister d’une action en diffamation contre L’Express, qui avait affirmé que la police avait procédé à des enquêtes très approfondies sur Valérie Trierweiler
Interrogé par Le Lab, Claude Guéant déplore cette décision :
Je regrette ce désistement. Ce n'est pas bien.
On accuse de façon fausse, sans fondement, la police. Le ministre de l'Intérieur a le devoir de la protéger.
Un désistement du ministère de l'Intérieur révélé de "sources proches du dossier", par l'AFP, ce jeudi 21 février. Le procès devait se tenir vendredi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Résumé des épisodes précédents :
Dans son édition du 4 octobre 2011, l'hebdomadaire citait des "sources policières concordantes" selon lesquelles des policiers de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP, ex-Renseignements généraux) avaient "reçu l'ordre d'enquêter" début 2011 sur la compagne de François Hollande, alors candidat à la présidentielle. L'objectif étant, selon L'Express, d'établir une "notice biographique fouillée sur Valérie Trierweiler", y compris sur son "réseau relationnel".
La préfecture de police avait fermement démenti¨l'existence" d'une note et de "toute demande d'enquête", ajoutant que "les services de renseignement n'interviennent en aucune façon dans les domaines politique et privé".
Alors ministre de l'Intérieur, Claude Guéant avait porté plainte pour "diffamation et diffusion de fausses nouvelles" contre L'Express, - "trop, c'est trop", justifiait-il alors - mais seule la diffamation avait finalement été retenue dans la procédure.
L'enquête ouverte après une plainte de Valérie Trierweiler, confiée à l'IGS (Inspection générale des services, la "police des polices"), avait été classée sans suite début janvier 2012.
La compagne de François Hollande avait également été entendue par le Défenseur des Droits, qui selon L'Express avait conclu à l'absence d'entorse à la déontologie, mais que des vérifications auraient été réalisées dans un immeuble donnant sur les jardins de Matignon que les policiers pensaient à tort abriter le domicile du couple.