DESOBEIR - François Hollande, prononcant un discours à très haute teneur symbolique, à l'occasion d'un colloque consacré aux fonctionnaires sous la deuxième guerre mondiale, a regretté, jeudi 21 février, que des fonctionnaires français se soient, pendant la deuxième guerre mondiale, "cach[és] derrière leur devoir de réserve" pour ne pas rompre avec le régime de Vichy.
"Il n'y eu pas de mouvement de désobéissance" généralisé dans l'Etat, a constaté le chef de l'Etat pour le regretter, jugeant que "la plus grande part [des fonctionnaires] n'a pas rompu" avec le régime de Vichy.
Citant notamment Hannah Arendt, François Hollande a également raillé les collaborateurs les plus convaincus du régime de Vichy, voyant en eux des "serviteurs zélés", ou des "ambitieux pressés".
D'après le chef de l'Etat, toutefois, "la plus grande masse" d'entre eux était "parfois sans pensée du tout".
[Ils] se cachaient derrière leur devoir de réserve, [d'ailleurs] prévu par les textes.
François Hollande a également jugé dans ce colloque que "l'administration fut [face à l'occupation] à l'image de la société", avec des "héros", des "traitres", et "une grande majorité qui n'était ni l'une ni l'autre".