CNC : nouveau point de tension entre Cahuzac et Filippetti

Publié à 12h24, le 23 octobre 2012 , Modifié à 12h47, le 23 octobre 2012

CNC : nouveau point de tension entre Cahuzac et Filippetti
(Maxppp)

Feu sur le CNC. Jérôme Cahuzac va se faire (encore) des amis dans la Culture. Après la réduction du budget de la rue de Valois, le ministre délégué au Budget s'en prend au Centre national du cinéma (CNC). 

Dans le cadre du projet de budget 2013, les députés ont voté lundi 22 octobre un prélèvement de 150 millions d'euros sur le fonds de roulement du CNC. 

Une coupe que le ministre du Budget n'a aucun mal à justifier. Pour lui, ce prélèvement s'explique par le fait que "l'autonomie ne doit pas aller jusqu'à utiliser les fonds publics de manière déraisonnable".

Et Jérôme Cahuzac vise des points précis. Il émet d'abord des doutes sur la la progression de la masse salariale de "35%" alors qu'il n'y a pas eu de recrutements ces "huit ou neuf dernières années". En ligne de mire aussi la politique immobilière de l'institution. Le ministre délégué au Budget s'étonne "des achats d'immeubles en plein Paris pour le compte propre du CNC".

En quelques mots : l'autonomie oui, mais avec un regard de l'Etat sur les finances. C'est ce qu'il a expliqué à la tribune du Palais-Bourbon : 

Bref, il y a une forme d’autonomie de la part de cet opérateur, qui est certainement souhaitable en termes de créativité et qu’il faut saluer dès lors que l’on constate le succès de l’industrie du cinéma, mais il ne faut pas qu’il aille jusqu’à utiliser les fonds publics de manière déraisonnable, de manière sinon contradictoire, en tout cas différente de ce que l’État souhaite faire à cet égard.

Une nouvelle raison de se facher avec la rue de Valois avec qui Jérôme Cahuzac n'entretient pas les meilleures relations.

Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac déteste-t-il la culture ? C'est ce que pensait Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, selon les informations du Canard enchaîné du 8 août 2012. Dans ces colonnes, la ministre parlait, au sujet de son collègue, d'"une haine idéologique à l'art et à la culture".

A l'époque, l'hebdomadaire attribuait déjà la colère d'Aurélie Filippetti à des supressions de postes et … à la réduction des crédits du CNC.

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