Cohn-Bendit charge contre EELV dont "l'image est devenue détestable"

Publié à 22h19, le 21 juin 2012 , Modifié à 09h28, le 22 juin 2012

Cohn-Bendit charge contre EELV dont "l'image est devenue détestable"
"Dany" au Parlement européen (Reuters).

La charge est violente. Le député européen Daniel Cohn-Bendit étrille Europe-Ecologie - Les Verts dans un entretien à paraître vendredi dans Libération.
Un réquisitoire corsé contre le parti écologiste, dont "l'image est devenue détestable". Cécile Duflot en prend aussi pour son grade, traîtée de "chef de clan".

  1. "Aujourd'hui, nous incarnons souvent l'insoutenable légèreté de l'arrivisme"

    Sur liberation.fr

    Daniel Cohn-Bendit est en colère contre Europe-Ecologie - Les Verts. L'eurodéputé joue une nouvelle fois le rôle du poil à gratter à l'intérieur du parti écologiste avec une interview tranchante à paraître vendredi dans Libération

    Il critique durement la direction du parti, et particulièrement Cécile Duflot, tout en menaçant de quitter EELV. Pour Daniel Cohn-Bendit, l'image d'EELV est devenue "détestable" : 

    On existe à l'Assemblée, au Sénat et au gouvernement, mais plus dans la société. Nos succès institutionnels ne sont pas accompagnés, bien au contraire, d'une dynamique citoyenne. Notre image est devenue détestable. Nous avons échoué là où on voulait redonner espoir en faisant de la politique autrement. Aujourd'hui, nous incarnons souvent l'insoutenable légèreté de l'arrivisme. 

    Dans le viseur de "Dany" : Cécile Duflot. Il charge contre le comportement de la secrétaire nationale du mouvement : 

    Quand on (la) voit par exemple, dans un documentaire, brandir son stylo en jurant qu'elle ne signera jamais un accord avec le PS sans la sortie du nucléaire, et qu'évidemment on le signe quand même car c'est un bon accord, cela est dévastateur.

    Pour l'eurodéputé, Cécile Duflot est une "chef de clan". Il lui reproche de jouer la carte personnelle avant celle du collectif : 

    Chef de clan, elle impose l'intérêt de ses pairs comme l'intérêt commun

    De gros doutes planent sur son avenir dans cette formation. Daniel Cohn-Bendit se déclare enfin "militant en sursis". "Les nombrilismes nationaux, et donc aussi français, m'ennuient profondément. Si ce parti continue avec cette structure pyramidale autoritaire, ce sera sans moi", menace-t-il.

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