Face aux réactions indignées qui se multiplient en Europe pour dénoncer les drames migratoires, Gilbert Collard répond invariablement : "hypocrisie". "Hypocrisie" le 3 septembre après la publication de la photo d'Aylan Kurdi, ce petit Syrien de 3 ans mort sur une plage turque après une tentative de traversée : "Ce qui est extraordinaire d'hypocrisie, c'est qu'il vous faut une photo, bande de salauds, pour vous émouvoir ?!". "Hypocrisie" ce 7 septembre alors que des initiatives citoyennes s'organisent, y compris en France, pour aider les réfugiés .
Invité de France Bleu Provence , le député Rassemblement bleu marine compare ainsi la situation de ces réfugiés à celle des SDF vivant en France :
"Mon humanité est générale, elle ne se limite pas aux migrants, elle s’applique à tout un peuple, elle s’applique à ma voisine. Et quand je vois qu’il y a 140.000 SDF en France, dont 35.000 enfants, je me dis qu’il y a une bande d’hypocrites – pour ne pas dire autre chose – qui préfèrent leurs lointains à leurs prochains. Je serais le premier à dire si on avait les moyens 'accueillons tout le monde' mais sauf à être d’une hypocrisie colossale, on ne peut pas dire qu’on a les moyens.
"
Où comment appliquer la préférence territoriale à l'aide humanitaire.
Un peu plus tôt sur Twitter, l'élu avait fustigé en ces termes l'appel d'une soixantaine d'artistes dans le JDD le 6 septembre :
Nos artistes st des saints médiatiques, ils donnent pour les migrants mais pas pour nos 140000 SDF dont 36000 enfants. Migrant ça fait pub!
— Gilbert Collard ن (@GilbertCollard) 7 Septembre 2015
Notons que parmi ces artistes, beaucoup participent par exemple aux Restos du cœur, association dont le but est d'aider les plus démunis en France, notamment les sans-abris.
Gilbert Collard a également une théorie concernant l'aide particulièrement prononcée de l'Allemagne envers les migrants. Il estime que le pays se "lave l'inconscient" en agissant ainsi. Lorsque le journaliste le met face à ces propos, le député explique :
"Oui je le dis, car j’ai entendu dans un reportage des Allemands le dire : 'vous comprenez avec notre passé, on ne peut refuser les migrants.'
"