Comment l'UMP réagit aux questions au gouvernement à l'Assemblée

Publié à 15h40, le 12 juillet 2012 , Modifié à 15h40, le 12 juillet 2012

Comment l'UMP réagit aux questions au gouvernement à l'Assemblée
Jérôme Cahuzac au micro à l'Assemblée nationale (Maxppp).

Vannes, cris, indignations, … l'Assemblée nationale est le lieu du débat public autant que du spectacle politique. Lors des premières questions au gouvernement, les bancs de l'opposition, désormais à droite, se sont agités à chaque intervention d'un membre du gouvernement. Ambiance survoltée.

  1. "C’est pas Ayrault, c’est zéro !"

    Sur assemblee-nationale.fr

    Depuis le 3 juillet, l'Assemblée nationale a repris ses activités. Entre autres : les questions au gouvernement. Avec l'alternance, les rôles se sont inversés : à gauche, la majorité, à droite, l'opposition, qui s'est fait une joie de bousculer le nouveau gouvernement. 

    Le Lab compile les phrases lancées par les députés lors de la première, et électrique, séance de questions au gouvernement, tenue mercredi 11 juillet

    • > Catherine Vautrin, pour le groupe UMP, pose la première question à Jean-Marc Ayrault : 
    "

    Mais, mesdames et messieurs les députés, ce dont nous héritons ne nous rend pas la tâche facile. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP)

    Plusieurs députés du groupe UMP : Blablabla !

    "
    • >  Philippe Martin, du groupe socialiste, s'apprête à poser une question au Premier ministre : 
    "

    Mme Catherine Vautrin. Ce n’est pas une question au gouvernement !

    (...) 

    M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Merci, monsieur le président. Monsieur le premier vice-président du groupe socialiste, hier, avec les membres du Gouvernement qui m’ont accompagné, nous avons vécu un grand moment de démocratie sociale. Je dois dire que c’était une première.

    M. Jean-François Lamour. C’est pas Ayrault, c’est zéro !

    (...) 

    M. Philippe Meunier. C’est du blabla !

    "
    • > Yannick Favennec, député du groupe "Union des démocrates et indépendants" (UDI), s'adresse au ministre délégué à l'agroalimentaire :  
    "

    M. Yannick Favennec. Pour l’instant, nous attendons toujours du Gouvernement des mesures visant à redynamiser notre industrie et à améliorer la compétitivité de nos entreprises. Il est urgent d’agir (Protestations sur les bancs du groupe SRC).

    M. le président. Merci.

    M. Christian Hutin. Stop ! Stop !

    (...)

    M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé de l’agroalimentaire. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP).

    M. François Rochebloine. C’est qui ?

    (...)

    M. Guillaume Garot, ministre délégué. Je voudrais vous dire ma conviction sur ce dossier. Oui, la filière volaille a un avenir dans notre pays, parce que nous importons 40 % du poulet que nous consommons. Nous avons donc des marges de progression très importantes, ne serait-ce que pour garantir notre indépendance alimentaire. C’est pourquoi nous devons travailler à développer et transformer notre modèle de production avicole pour conjuguer compétitivité économique, création d’emplois et respect de l’environnement.

    M. Jean-François Lamour. C’est le redressement volatile !

    "
    • > Jérôme Cahuzac prend la parole suite à une question de Jean-Charles Taugourdeau, de l'UMP : 
    "

    M. Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget. (...) Elles seront toujours proposées par les entreprises et effectuées par les salariés. En revanche, les avantages sociaux et fiscaux qui leur sont attachés relèveront désormais du droit commun.

    Plusieurs députés du groupe UMP. Deux minutes !

    M. le président. Monsieur le ministre, merci de bien vouloir conclure !

    "
    • > Victorin Lurel, ministre de l'Outre-Mer répond à une question de Ericka Bareigts, du groupe socialiste : 
    "

    M. Victorin Lurel, ministre des outre-mer. 

    (...) 

    Enfin, je passerai le 14 juillet chez vous, à la Réunion. Pour la première fois, un ministre en exercice se trouvera parmi ses compatriotes d’outre-mer le 14 juillet…

    M. Yves Jégo. Ce n’est pas vrai !

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    • > Éric Woerth, pour le groupe UMP, interroge Marylise Lebranchu, ministre à la Réforme de l'Etat : 
    "

    M. Éric Woerth.
     
    (...) 
     
     
    Je souhaite donc obtenir un certain nombre d’éclaircissements de votre part. D’abord, dans quels ministères, dans quels hôpitaux, dans quelles collectivités locales allez-vous massivement réduire le nombre de fonctionnaires ?
     
     
    M. Razzy Hammadi. Ce n’est pas le sujet !

    Mme Marylise Lebranchu, ministre.
     
     
    (...) 
     
     
    Les fonctionnaires, qui attendaient beaucoup de nous, ont obtenu quelque chose d’important : après le Président de la République, le Premier ministre lui-même a rappelé qu’au xxie siècle, la puissance publique moderne a besoin d’une fonction publique moderne et d’une action publique organisée. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
     
     
    M. Philippe Martin. Quelles sont vos propositions ?

    "
    • Georges Fenech, de l'UMP, interroge Christiane Taubira, ministre de la Justice. Absente, c'est Alain Vidalies, ministre des relations avec le Parlement qui répond à sa question : 
    "

    M. Georges Fenech. 

    (...)

    La semaine dernière, en commission, elle nous a fait part de ses projets de réforme, notamment en matière de politique pénale. En un mot, ils se résument à abroger tout ce qui a été fait par la précédente majorité et qui a pourtant fait ses preuves, puisque le taux de délinquance a enregistré une baisse significative. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

    M. Nicolas Bays. Mensonge !

    M. Georges Fenech. 

    (...) 

    Pourquoi vouloir supprimer les tribunaux correctionnels pour les mineurs récidivistes de plus de seize ans ? Ils ne remettaient en cause ni le primat de l’éducatif ni l’esprit de l’ordonnance de 1945.

    M. Lucien Degauchy. C’est grave !

    M. Georges Fenech. 

    Ma question est simple : doit-on considérer que votre politique pénale se réduit à un détricotage, marqué au sceau de l’idéologie et de l’angélisme, qui donnera un très mauvais signal à la délinquance ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

    M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.

    Plusieurs députés du groupe UMP. Où est la ministre de la justice ?

    M. Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.

    (...)

    En réalité, pendant toutes les campagnes électorales, vous avez tenu le même discours sur l’insécurité, qui appartient à votre idéologie, mais qui ne correspond pas au vécu des Français.

    M. Bernard Deflesselles. Avec vous, c’est l’impunité !

    M. Alain Vidalies.

    (...)

    Par ailleurs, vous avez largement oublié certaines formes de délinquance, notamment la délinquance financière, la délinquance en col blanc. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Vous avez démonté les outils de l’administration, notamment sur la concurrence et sur la consommation ; vous avez abaissé la répression tant que vous l’avez pu.

    Mme Valérie Pecresse. Pas du tout !

    M. Alain Vidalies, ministre délégué. Bref, sur cette question, vous continuez à faire de l’idéologie, comme si rien ne s’était passé. Nous, nous allons essayer de répondre aux attentes et aux exigences des Français en matière de sécurité.

    M. Bernard Deflesselles. Vous ne répondez pas à la question !

    "
    •  Marie-George Buffet, député du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, pose une question à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif : 
    "

    Mme Marie-George Buffet. 

    (...)

    Vous avez annoncé un plan d’action pour la filière automobile. Quelles en sont les grandes mesures ?

    M. Claude Goasguen. La suppression de la hausse de la TVA !

    M. Christian Jacob. L’augmentation de la CSG !

    (...)

    M. Arnaud Montebourg, ministre. Cet expert, M. Emmanuel Sartorius, a pour mission de vérifier les allégations de la direction de Peugeot quant aux difficultés économiques que connaîtrait cette entreprise importante, sur le plan national et européen. Ces informations dont nous ne disposons pas, car l’État n’est pas actionnaire de Peugeot, doivent être partagées avec les organisations syndicales.

    M. Christian Jacob. Du concret !

    M. Arnaud Montebourg, ministre.

    (...)

    Je rappelle que le groupe a reçu 3 milliards d’aides en 2009 sous forme de prêts, 1 milliard à la banque, 190 millions de prime à la casse, 154 millions de bonus malus,…

    Mme Valérie Pecresse. Grâce à nous !

    "

    A lire aussi :

    "Le changement de rôles est délirant", dans Libération 

    "Bla-bla-bla !" : les interjections de l’UMP pendant le discours d’Ayrault, sur Rue89

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