Publié à 10h32, le 24 février 2016 , Modifié à 11h52, le 24 février 2016

Comment le patron par intérim d'EELV justifie sa préférence pour Nicolas Hulot en 2017

© Capture d'écran

Nicolas Hulot va sauver les Verts d'eux-même. Et c'est leur patron qui vous explique comment. Interrogé le 24 février sur Public Sénat et Sud Radio sur les mauvais résultats de son parti aux élections, David Cormand a confirmé sa préférence pour l'ancien présentateur d'Ushuaïa. Et trouvé un argument béton : face aux mauvais résultats successifs aux différents rendez-vous élyséens (n'est-ce pas, Eva Joly, Noël Mamère, Dominique Voynet ?), quoi de mieux qu'une personnalité médiatique et hors-parti ? Une idée qui fait d'ailleurs doucement son chemin chez les figures de la formation écologiste. Noël Mamère est venu s'ajouter au concert des voix en faveur de Nicolas Hulot. Pour le maire de Bègles, Nicolas Hulot est "le mieux placé", comme il l'a indiqué mi-février sur LCI.

Pour le "président par intérim" d'Europe Ecologie-Les Verts (arrivé à ce poste après le "départ" d'Emmanuelle Cosse), "les écologistes sont nuls". Du moins lorsqu'il s'agit de la présidentielle, où les résultats ne sont pas au rendez-vous. Une question de culture politique, diagnostique le secrétaire national adjoint d'EELV. Comme il l'explique :

 

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Les écologistes se sont construits comme un parti de contre-pouvoir. (...) Les écologistes ne sont pas toujours très tendres avec ceux qui les incarnent.

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Mais alors, qui pour porter la voix des écologistes et serrer les rangs dans le parti pour la présidentielle de 2017 ? "Pour moi, poursuit David Cormand, je l'ai toujours dit, il y a deux figures qui incarnent l'écologie". Nicolas Hulot et Cécile Duflot, donc. L'auteur du Syndrome du Titanic avant l'ex-ministre du Logement ?

"J'étais en train de réfléchir, c'est juste l'ordre alphabétique mais en fait, non, même pas", répond David Cormand dans un sourire, avant de rappeler qu'il a soutenu la candidature de Nicolas Hulot dès 2007. Et continue de le soutenir, surtout dernièrement. Sur Radio Classique, le 15 février, il déclarait :

 

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J'étais pour Hulot en 2007, j'étais pour Hulot en 2012 et j'espère qu'il sera candidat en 2017.

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Malheureusement, son poulain n'a pas toujours fait consensus. Avec 40% des voix, Nicolas Hulot avait perdu la primaire écologiste face à Eva Joly en 2011 alors qu'il était donné favori dans les sondages.

Pas de quoi le décourager pour autant. Fin janvier, sur France Inter, Nicolas Hulot n'a pas exclu de se présenter à la présidentielle de 2017. Mais chat échaudé... Si jamais Nicolas Hulot se présente, ce sera hors primaire, un "code trop conventionnel" pour celui qui vient de refuser un "super-ministère" proposé par François Hollande à l'occasion du remaniement.