Confidences d'Alain Minc : "J'ai été un visiteur du soir"

Publié à 17h11, le 18 mai 2012 , Modifié à 17h11, le 18 mai 2012

Confidences d'Alain Minc :  "J'ai été un visiteur du soir"
Alain Minc, le 11 décembre 2008 à Paris. (Maxppp)

Nicolas Sarkozy a perdu le pouvoir et ceux qui ont travaillé avec lui commencent à ouvrir la boîte à souvenirs. Alain Minc lève un pan du voile sur ses mystèrieuses fonctions de "visiteur du soir".

Dans une interview au Monde, le conseiller du président revendique son rôle dans la nomination de Bernard Kouchner et son rôle d'alerte lors de la crise sanitaire du virus H5N1.

  1. "J'ai pesé pour qu'il choisisse Bernard Kouchner plutôt qu'Hubert Védrine"

    Sur lemonde.fr

    Présenté par Libération  comme "l'éternel visiteur du soir", Alain Minc accorde vendredi 18 mai, une interview au Monde. Entre deux analyses politiques, l'ami des patrons du CAC 40 évoque ouvertement deux opérations de lobbying auprès de Nicolas Sarkozy.

    La première concerne les nominations des successeurs de Philippe Douste-Blazy et Pascal Clément, lors de la formation du premier gouvernement Fillon, en mai 2007 :  

    J'ai pesé pour qu'il choisisse Bernard Kouchner plutôt qu'Hubert Védrine au ministère des affaires étrangères et qu'il nomme Rachida Dati au poste de garde des sceaux.

    Alain Minc se vante ainsi d'être l'un des seuls à avoir eu de véritables tête à tête avec le chef de l'Etat.

    A part Nicolas Bazire [vice-président de LVMH et ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur] et moi-même, je ne suis pas sûr qu'il y avait beaucoup d'autres personnes que M. Sarkozy voyait sans M. Guéant [secrétaire général de l'Elysée entre 2007 et 2011].

    Autre anecdote, qui ne va pas faire plaisir à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé de l'époque, Alain Minc affirme :

    Personne n'avait osé dire à M. Sarkozy qu'il y avait des problèmes dans les centres de vaccination H1N1. J'ai dû lui téléphoner après avoir vu à la télévision des images dignes de l'Union soviétique pour qu'il convoque sa ministre de la santé, Roselyne Bachelot.

    Enfin, interrogé sur une éventuelle retraite politique de Nicolas Sarkozy, Alain Minc répond évasivement : "vous vous poserez cette question tous les jours pendant cinq ans".

    Dans l'entre-deux-tours, dans une interview à l'Express.fr, il conseillait par média interposé au président-candidat :

    Si Nicolas Sarkozy est battu, il aurait tort de quitter la politique. En politique comme dans la vie, il ne faut jamais dire 'jamais'.

    A lire aussi sur Le Lab :

    Ses propos élogieux sur François Hollande, juste après son élection.

Du rab sur le Lab

PlusPlus