Conseiller en communication, "un métier où l'on peut aimer les glaces à la fraise et vendre des glaces à la pistache" selon celui de NKM

Publié à 17h32, le 04 octobre 2013 , Modifié à 17h32, le 04 octobre 2013

Conseiller en communication, "un métier où l'on peut aimer les glaces à la fraise et vendre des glaces à la pistache" selon celui de NKM
Capture d'une vidéo de Public Sénat

"Oh, faut pas me casser les couilles !" Nathalie Kosciusko-Morizet, rigolarde, répond du tac au tac à son conseiller communication lorsqu'il lui demande de ne pas fumer devant les photographes le soir de sa victoire à la primaire UMP. NKM ne prend aucune pincette avec Jean-Luc Mano, son fidèle spin-doctor: ils se connaissent depuis des années, et s'éloignent rarement l'un de l'autre. 

A priori, les deux personnages n'étaient pas destinés à bosser ensemble. Lui est de gauche: cet ancien journaliste a commencé sa carrière à L'Humanité. Elle est une femme de droite. Mais Jean-Luc Mano, interrogé par M, le magazine du Monde(lien abonnés) ne voit aucun problème d'incompatibilité. Et use d'une métaphore pour appuyer son propos :

C'est un métier où on peut aimer les glaces à la fraise et vendre des glaces à la pistache.

Jean-Luc Mano, qui a également travaillé pour Michèle Alliot-Marie et Xavier Darcos, tous de droite, a tout de même quelques limites :

Je ne défends jamais de positions contre lesquelles je serais prêt à manifester. Par exemple, je n'ai pas écrit un seul élément de langage contre le mariage gay

Lui voit volontiers dans le lien entre un spin doctor et son client une "relation amoureuse", mais n'est pas rejoint par tous ses homologues sur la possibilité de travailler pour le bord opposé. 

Ainsi, celui qui suit Cécile Duflot comme son ombre, Stéphane Sitbon, assure que "la complicité politique est au centre de tout. C'est la politique qui m'a amené à faire de la communication, pas l'inverse". Sur la même ligne, Arnaud Champremier Triganot, raconte le moment où il rencontre Jean-Luc Mélenchon, son boss pendant la campagne :

Il fallait qu'il me convainque et moi j'avais besoin d'être d'accord. J'étais heureux de faire la campagne du Front de gauche et pas uniquement celle de Mélenchon

La communicante en chef de Jean-Pierre Raffarin Cécile Ozanne est moins catégorique lorsqu'elle assure au Monde qu'elle n'aurait "jamais pu travailler pour un élu communiste ou FN". 

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