LE LAB @ MEDIAPOLIS - Et si les difficultés de François Hollande résidaient, en partie, dans une vision un peu trop coincée de la communication présidentielle - trop professorale et pas assez empathique?
C'est la thèse soutenue notamment par Denis Pingaud, auteur récent de L'homme sans com', aux éditions du Seuil (dont le Lab vous parlait ici), dans l'émission Médiapolis sur Europe 1, ce samedi 5 octobre.
Voilà ce qu'explique Denis Pingaud, dont l'ouvrage comprend un chapitre entier d'échanges inédits avec le chef de l'Etat sur sa vision de la communication :
François Hollande (...) a une vision de la communication qui est, en gros, l'explication, la pédagogie.
Il est talentueux dans l'explication. Et puis voilà, c'est fait !
(Il a) une extrême difficulté à faire lien (...), il est trop dans ce registre lointain, haut, pédagogue, magistral.
Pour ce communiquant réputé plutôt de gauche, Nicolas Sarkozy s'en sortait, sur ce point, plutôt mieux :
On a beaucoup reproché à (Nicolas) Sarkozy (...) d'être un homme assez brutal, parfois très vulgaire (...).
Mais il y avait, chez Sarkozy, une capacité (...) à se coltiner les gens, c'est-à-dire être dans une relation avec les Français qui était parfois très pénible, mais qui était quand même de l'ordre de la capacité à faire lien.
Retrouvez cet échange, ainsi que d'autres sujets décortiquant la relation entre politiques et médias, dans l'émission Médiapolis du samedi 5 octobre :
Y participait, autour de Michel Field et Olivier Duhamel : Denis Pingaud, auteur de L'homme sans com', aux éditions du Seuil, Roland Cayrol, directeur de recherche associé au Cevipof, et Antoine Bayet, rédacteur en chef du Lab d'Europe 1.
>> Depuis septembre 2013, le Lab participe chaque semaine à l'émission Médiapolis d'Olivier Duhamel (par ailleurs éditorialiste sur le Lab) et Michel Field, diffusée le samedi, de 10h à 11h, sur Europe 1, et vous propose de la retrouver systématiquement sur le Lab.