Coup de blues au gouvernement ?

Publié à 12h06, le 27 décembre 2012 , Modifié à 12h18, le 27 décembre 2012

Coup de blues au gouvernement ?
Le gouvernement pendant la conférence de presse de François Hollande à l'Elysée, le 13 novembre 2012. (Reuters)

CAFARD - Crise économique, manque de cohérence gouvernementale, ambitions personnelles. Les ministres ont le blues, rapporte, jeudi 27 décembre, le Figaro.

C’est étrange : on devrait être contents d’être revenus au pouvoir, même si la situation est difficile !

Le constat, cruel et lucide, est signé du député PS de Paris Christophe Caresche, ce jeudi dans les colonnes du Figaro.

Après sept mois aux responsabilités, le gouvernement se perd, reconnait le député qui ajoute :

Le climat n’est vraiment pas bon. Ca manque de liant.

Ce "manque de liant" provoque interrogations et incertitudes chez les membres du gouvernement Ayrault. 

Un ministre, qui s’exprime anonymement dans le quotidien, concède :

Il y a une déprime des ministres.

Ils se demandent parfois pourquoi ils sont là.

En cause ? La crise économique, les atermoiements du gouvernement, la polémique sur la nationalisation de Florange, l’affaire Cahuzac et les ambitions personnelles de certains membres du gouvernement. 

Un ministre, sous couvert d’anonymat, balance sur ses petits camarades et sur leurs velléités pour remplacer, à terme, Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre semble d’ailleurs être l’objet à peine masqué de la plupart de ces critiques émanant directement du gouvernement :

En plus de la déprime, tout le monde pense qu'il pourrait être premier ministre à la place du premier ministre.

Pour un grand nombre de socialistes, la période "bénie" où Lionel Jospin occupait Matignon contraste avec la morosité actuelle. Et le manque d’enthousiasme est flagrant. 

Ainsi, Christophe Caresche poursuit :

On s'attendait à un climat plus positif, plus enthousiaste. Il manque un esprit collectif.

Et un autre député PS de déplorer, toujours dans les colonnes du Figaro

Ce qu'on vit aujourd'hui n'a pas grand-chose à voir avec 1997.

Je me souviens d'une équipe gouvernementale soudée. Ils avaient plaisir à travailler ensemble, même s'il y avait des anicroches.

Les élus étaient consultés. On participait à une aventure! Aujourd'hui, le climat manque de convivialité.

 

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