Pendant que les discussions se déroulent entre Jean-François Copé et François Fillon, d'autres ténors de l'UMP n'entendent pas leur laisser l'initiative.
Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale et membre des "non-alignés", va organiser mardi prochain une consultation de tous les parlementaires "élus sous l'étiquette UMP", "pour ou contre la tenue avant l'été 2013" d'une nouvelle élection du président du parti. C'est ce qu'il a annoncé à l'AFP.
Si un nouveau calendrier est arrêté et met d'accord la majorité des parlementaires, il souhaite que cela acte "irrévocablement" la fin du groupe filloniste à l'Assemblée. Cela reste bien sûr domaine du souhait puisque rien n'oblige Jean-François Copé à l'écouter.
Ce vote se déroulera à bulletins secrets, a précisé Bernard Accoyer.
La question divise toujours fillonistes et copéistes. Les premiers souhaitent revoter "dans les plus brefs délais", avait indiqué l'ancien Premier ministre alors que le maire de Meaux veut que le scrutin se déroule en 2014, après les élections municipales.
De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet avait lancé une pétition appelant à revoter, qui compte aujourd'hui plus de 40.000 signatures selon les chiffres de l'intéressée.
(images BFMTV)
[Edit 16h30] Interviewé par BFMTV, Bernard Accoyer précise son intention. Tous les parlementaires UMP - nationaux ou européens - doivent se réunir mardi 18 décembre à l'Assemblée nationale à midi pour "débattre" :
Ils débattront mardi à midi, ici à l’Assemblée nationale, et qu’après en avoir débattu ils s’exprimeront à bulletin secret: pour ou contre un vote des militants avant l’été 2013.
Mais lorsqu'on lui demande ce qui se passera si les parlementaires disent "non", Bernard Accoyer est beaucoup moins prolixe. Le "non-aligné", qui avait pris position pour François Fillon durant la campagne, semble ne pas du tout vouloir imaginer le refus d'un nouveau vote. Il le dit avec un certain agacement sur BFTMV :
Nous sommes dans un mouvement, à chaque jour suffit sa peine. Nous allons nous réunir, les parlementaires relaient ce qu’ils entendent sur le terrain. secret.
On ne va pas épiloguer, imaginer des scenarii qui sont de pures hypothèses. Il y a une volonté d’unité de la part des militants et des parlementaires, ils l’exprimeront à bulletin secret et nous prendrons acte.