Je veux revoter. C'est le titre de la pétition lancée par Nathalie Kosciusko-Morizet afin de faire revoter l'élection interne de l'UMP. Au centre du débat et avec plus de 21.000 signatures, cette initiative est considérée par un succès par ses créateurs.
"On est heureux, parce que ça marche bien, mais comme ça marche bien, on est aussi attaqués", déplore l'entourage de l'ancienne ministre.
En effet, un script permettant de gonfler le nombre de sollicitations a été dévoilé, comme l'indique Zataz , site spécialisé en sécurité informatique. Un bout de code qui implémente massivement de fausses adresses électroniques dans la base de données de NKM. L'astuce est ainsi décrite par Zataz :
"Il permet de générer de faux nom/prénom courrier et les envoie en boucle au nombres de requêtes demandeuses. Bref, le codeur diffuse le code d'un petit outil en php qui fusionne un mail bombing et une option qui a pour mission de jouer avec le WordPress du site visé.
"
NKM se défendait mardi matin sur iTélé de tout dopage intempestif du nombre de signatures. Dès le début de l'interview par Christophe Barbier, alors qu'elle n'était pas interrogée sur ce sujet, elle explique pourquoi sa pétition n'est pas (trop) truquée :
"Il y a plus de 17.000 signatures, et je veux préciser qu'il s'agit bien de signatures uniques. Toutes les heures les doubles signatures sont nettoyées. C'est pour ça que parfois on voit le compteur redescendre.
"
En effet, les proches de NKM impliqués dans cette pétition assurent avoir mis en place des "garde-fous". Contactés par le Lab, ils explique que, pour valider une signature, il faut la confirmer par mail. Par ailleurs, les multiples signatures sur une même adresse IP sont également éliminés. Enfin, il y a également une vérification manuelle pour trier les signataires fantaisistes.
Malgré cela, sur les réseaux sociaux, des utilisateurs se plaignent de ne pas recevoir le mail de confirmation. L'ancienne ministre fait directement le service après-vente sur Twitter :
. @maximcordier @laryenbriovi @smurat76 @jakecix notre hébergeur bloque parfois car trop de mails mais on relance la machine souvent.
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) Novembre 27, 2012
Son équipe explique que la pétition est "victime de son succès"."Du fait du grand nombre de requête, par sécurité, notre hébergeur bloque l'envoi de courriels, mais on relance régulièrement les envois", garantit-on. Aujourd'hui, ils estiment que le nombre de signatures fallacieuses est marginal.
Et maintenant que le référendum sur le nouveau vote est sur les rails, quel est l'avenir de la pétition ? La clôture de la pétition n'a pas été évoquée dans l'équipe de NKM.
Mardi, Jean-François Copé et François Fillon négociaient une sortie de crise à l'UMP, qui pourrait déboucher sur un référendum pour demander aux militants s'ils souhaitent voter à nouveau pour la présidence du parti, un premier geste d'apaisement entre les deux adversaires.