TAIS-TOI LAURENT - Depuis que François Fillon et Jean-François Copé se sont accordés pour proposer aux militants de ne pas revoter en septembre, les ténors de l'UMP veulent montrer que l'heure est à l'apaisement. Tous sauf un. Le 1er juin, dans Le Monde, Laurent Wauquiez, partisan d'un revote repoussé et non annulé, a dénoncé des "petits arrangements" au sein de son parti. Une posture qui lui vaut ce lundi les remontrances de Luc Chatel.
Dans Le Parisien, celui qui appartenait au camp Copé lors de l'élection de novembre parle de "bal des ego" et raconte qu'en bureau politique, Laurent Wauquiez s'est montré bien moins véhément sur cet accord. Au contraire :
Lorsqu'on privilégie le bal des ego par rapport au débat d'idées, les postures prennent immanquablement le pas sur les convictions.
J'ai entendu Laurent Wauquiez saluer cet accord lors du dernier bureau politique de notre parti ...
Et d'en conclure avec un dernier conseil à l'égard de son camarade de parti :
Que ceux qui ont des choses à dire soient un peu plus courageux et l'évoquent dans les organes de décision du parti et un peu moins dans la presse.
La liberté de ton et d'action prise par Laurent Wauquiez ces dernières semaines n'agace pas que Luc Chatel à l'UMP. Celui qui se serait bien vu candidat à la présidence du parti en cas d'abandon de François Fillon a été l'un des seuls à plaider pour un nouveau vote, après les échéances électorales de 2014.
Pour se mettre en avant, il a notamment été le premier à publier sa déclaration de patrimoine, devançant ainsi les socialistes eux-mêmes. Une décision qui lui avait déjà valu des critiques de Jean-François Copé lors d'un bureau politique en avril.