Dans des moments exceptionnels...

Publié à 12h38, le 28 avril 2013 , Modifié à 12h38, le 28 avril 2013

Dans des moments exceptionnels...
A l'Elysée, le 4 juin 2012 (maxppp)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel explique pourquoi un gouvernement d'union en France n'est pas nécessaire.

  1. Dans des moments exceptionnels

    Tous Gaulois qu’ils soient, les Français préfèrent l’union à la division, et le national à l’antinational. L’expression même d’ « union nationale » suscite l’adhésion. Et l’idée que face à la crise, tous retroussent leurs manches ensemble, l’approbation. Le sondage publié par le JDD l’atteste.

    Et pourtant, un gouvernement d’union nationale n’a de sens que dans des circonstances exceptionnelles. 

    Il a du sens, au moins pour un temps, en Italie, lorsque ni droite ni gauche n’ont la majorité au Parlement au lendemain même des élections générales. Tel n’est pas le cas chez nous.

    Il a du sens, en temps de guerre, pour rassembler toutes les forces politiques dans le combat, comme nous l’avons fait durant la première guerre mondiale, puis dans la seconde, derrière le gouvernement provisoire conduit par De Gaulle. Tel n’est pas le cas aujourd’hui.

    Il aurait du sens, enfin, si un jour les Français élisaient en mai un président de droite et en juin une Assemblée nationale de gauche, ou l’inverse. Tel n’a jamais été le cas. 

    Voilà pourquoi un gouvernement d’union nationale n’est pas seulement impossible, vu les désaccords entre PS et UMP. Il n’est également pas nécessaire. 

Du rab sur le Lab

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