FAUX DÉPART - A Boves, dans la Somme, commune de près de 3.000 habitants, le maire Daniel Parisot (sans étiquette) avait décidé d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. En ce lundi de retour de vacances, le groupe scolaire de la commune repasse pourtant au modèle précédent, la semaine de quatre jours.
Comme le raconte France Info ce 4 novembre, les parents d'élèves ont obtenu du maire une mise en veille de la réforme, insatisfaits de sa mise en oeuvre et de l'utilisation de la demi-journée supplémentaire.
Un comité de pilotage, réunissant représentants des parents, de la mairie, de l'école et de l'inspection académique, a été créé pour trouver une solution au blocage. En attendant, la réforme de Vincent Peillon est suspendue jusqu'à nouvel ordre à Boves.
Ce qui déplait fortement au maire. Il a ainsi regretté cette demande des parents d'élèves auprès de France Info, expliquant que le personnel supplémentaire engagé pour assurer la nouvelle semaine de quatre jours et demi serait de toutes façons rémunéré jusqu'à la fin de l'année scolaire :
Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage!
Ce qui est grave, c’est que moi j’ai engagé dix personnes. Quoi qu’ils arrive je suis obligé de les payer jusqu’au mois de juin de l’année prochaine.
Les gens s’en fichent, il parait que c’est l’argent de la commune (...) … c’est leurs impôt mais c’est pas grave !
[Edit 8 novembre] Comme le rapporte Le Parisien ce vendredi, le comité de pilotage a décidé de prolonger cette suspension de la réforme des rythmes scolaires - et donc de rester à la semaine de 4 jours - jusqu'à la fin de l'année scolaire, en juin.