Ils étaient 80.000 selon la police à Paris, et 500.000 selon les organisateurs. Les défenseurs d'une vision traditionelle de la famille, opposants à la supposée "théorie du genre" ont défilé à Paris contre le gouvernement.
Un rassemblement qui interpelle David Assouline, sénateur socialiste et porte-parole du Parti socialiste. Interrogé par BFM TV, il martèle que "la France de la fraternité existe" et appelle à une contre-manifestation face à la Manif pour tous.
"Je pense que l'offensive idéologique doit être assumée par la gauche", lance-t-il :
Il faut certainement que la France de la fraternité se manifeste, se manifeste fortement. Il faut que les valeurs de la République, le vivre-ensenble, l'égalité entre tous, soient fortement affirmés.
Il faut que ça passe par une manifestation, vous verrez, il y aura du monde.
Plus tôt, Julien Dray appelait à "une réaction à la réaction". Le socialiste a appelé sur Radio J ce dimanche 2 février la gauche à une prise de conscience "face au bloc réactionnaire" qu'il juge "fondamentalement antirépublicain", notamment au regard de la manifestation anti-Hollande de dimanche dernier.
Il y a cette formation de ce bloc réactionnaire au sens littéraire du terme, un bloc qui réagit à quelque chose, qui prend corps, qui se coagule. Comme face à ce bloc réactionnaire, nous avons une gauche qui a été plutôt léthargique, avec certainement des questions légitimes sur l'exercice du pouvoir, ce bloc n'a fait que se renforcer et il est en train d'emporter un certain nombre de digues.
Najat Vallaud-Belkacem explique sur BFM TV que "ce n'est pas le rôle du gouvernement d'appeler à la manifestation". En revanche, la porte-parole de l'exécutif voit d'un bon cette initiative.
Que puisse s'organiser des mobilisations pour porter haut et fort les valeurs de la République, ce serait une bonne chose. Le signal à envoyer sur ce qu'est la société française aujourd'hui, oui, ça serait un signal bienvenu.
De son côté, le co-président du groupe écolo à l'Assemblée nationale est plus mesuré. François de Rugy"ne pense pas qu'il faille rentrer dans une course à l'échalotte" sur les manifestations.