François Hollande l’a annoncé : il veut lutter contre les conflits d’intérêts et interdire tout mandat public aux élus condamnés pour fraude fiscale ou corruption.
En juin dernier, alors qu’il était en campagne législative, Jérôme Cahuzac avait rencontré l’association Anticor, qui lutte "contre la corruption et pour l’éthique en politique".
Cette association, qui avait soumis une charte d’éthique à tous les candidats à l’élection présidentielle, avait alors fait un bilan de cette rencontre, effectuée en présence de son ancien collaborateur, "un fidèle", Yannick Lemarchand.
Jérôme Cahuzac s’était alors positionné sur les délits financiers dans la classe politique, plaidant pour une inéligibilité à vie. Voilà ce qu’écrivait Anticor en compte-rendu de la rencontre :
Sur les délits financiers : nous avons un accord total. Il propose même d’aller jusqu’à l’inéligibilité à vie.
Et de préciser les modalités et l’ambiance, courtoise mais tendue selon eux de leurs échanges :
Sur la forme : l’entretien a été courtois mais tendu, M. Cahuzac étant offensif, attaquant systématiquement chaque point de la charte, et caricaturant les propos ou biaisant en n’en retenant qu’une partie.
M. Cahuzac a disqualifié la plupart des articles de la charte, en refusant d’entendre l’objet complet d’Anticor et ne considérant que son objet lié à la lutte contre la corruption. Les objets de promotion de la démocratie représentative, et de l’éthique en politique ont été ostensiblement ignorés.