Après les aveux de Jérôme Cahuzac, François Hollande dégaine "trois mesures"

Publié à 10h22, le 03 avril 2013 , Modifié à 13h08, le 03 avril 2013

Après les aveux de Jérôme Cahuzac, François Hollande dégaine "trois mesures"
François Hollande sur France 2, jeudi 28 mars (captures d'écran)

CAHUZAC, LA SUITE - Après Jean-Marc Ayrault au 20 heures de France 2, François Hollande, pour une déclaration solennelle. 

Il a trompé les plus hautes autorités du pays, il a trompé (...) à travers lui tous les Français.

C'est une faute impardonnable, c'est un outrage fait à la République. les faits reprochés sont intolérables.

J'affirme ici que Jérôme Cahuzac n'a bénéfiché d'aucune protection, autre que celle de la présomption d'innocence. 
C'est un choc qui vient de se produire.

Avant de faire trois annonces - les deux premières mesures étaient déjà dans les tuyaux, moins la déclaration d'intérêt pour tous les parlementaires.

La dernière, autour de l'inéligibilité des élus, est totalement neuve :

Renforcer l'indépendance de la justice, c'est le sens de la réforme du conseil supérieur de la magistrature.

Lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et privés.

Les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou corruption, seront interdits de tout mandats publics

Le chef de l'Etat s'est exprimé, ce mercredi 3 avril, au cours d'une déclaration retransmise "à la télévision", avant de rejoindre le Maroc pour un voyage officiel de deux jours.

Dans un premier temps, le chef de l'Etat s'était contenté d'un communiqué, certes virulent, mais pas même formulé à la première personne, dans lequel il fustigeait une "impardonnable faute morale" :

François Hollande a été directement mis en cause par l'opposition pour sa gestion de l'affaire Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre délégué du budget qui a reconnu, mardi 2 avril, être titulaire d'un compte à l'étranger.

Jean-François Copé a notamment lancé, mercredi 3 avril, sur Europe 1 :

Qui peut encore croire que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne savaient rien ?

Je pense qu'il faut qu'ils s'en expliquent devant les Français.

Quelque minutes avant cette déclaration du chef de l'Etat, plusieurs ministres avaient raconté l'ambiance particulière de ce conseil des ministres du jour d'après.

François Hollande "nous a parlé longuement", a raconté la ministre déléguée aux personnes âgées, Michèle Delaunay. 

Alain Vidalies, ministre délégué, chargé des relations avec le Parlement  comment, lui aussi :

[François Hollande] a dit que le mensonge d'un ministre, c'était un outrage.

Il explique que le président a évoqué l'éventualité de

Prendre toutes les décisions qui renforceraient, notamment l'inéligibilité des élus qui seraient condamnés.

Alain Vidalies explique encore que François Hollande va 

Appeler la majorité et l'opposition à préserver l'indépendance de la presse.

Revenant sur cette notion d'inéligibilité renforcée, Alain Vidalies précise ensuite : 

On peut renforcer les sanctions. L'inéligibilité perpétuelle, c'est quelque chose d'important, comme sanction. 

>> Indépendamment de cette déclaration, l'ambiance du Conseil des ministres du jour d'après, c'est ici

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